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Vers où s'orientent les CIO ? ( ER - Pont-à-Mousson-ville / Lu. 25 Juin 2018 )

Publié le 25/06/2018

Cela fait quelques semaines maintenant que plusieurs feuilles sont apposées sur les fenêtres du CIO mussipontain. Dessus, il est possible de lire « Non à la fermeture des CIO ». Mais qu'en est-il vraiment ?

 

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Nathalie Kanny est directrice du CIO de Pont-à-Mousson et représentante Sgen-CFDT. Nathalie Kanny tire la sonnette d'alarme.

Directrice du Centre d'Information et d'Orientation (CIO) de Pont-à-Mousson à la maison de la Formation et représentante Sgen-CFDT, elle s'inquiète d'une possible fermeture de son lieu de travail. « Il a été avancé aux syndicats que les psychologues de l'éducation nationale (psyEN) seraient nommés en établissements scolaires », explique-t-elle.

Ces psyEN, connus anciennement comme les conseillers d'orientations, passent déjà 60 % de leur temps de travail dans les différents collèges et lycées publics du secteur. Ils accueillent par ailleurs un public varié au centre d'information : adultes, décrocheurs scolaires ou encore des jeunes étrangers nouvellement arrivés en France.

Les psyEN ne sont pas non plus présents dans les établissements privés sous contrat, tels que Notre-Dame La Salle à Pont-à-Mousson. « Et alors, où va-t-on recevoir ces personnes ? », s'inquiète la directrice du CIO. Les entretiens réalisés sur place répondent aussi à d'autres besoins : entretiens plus outillés avec recherche documentaire ou bien même des bilans d'orientation approfondis, sans oublier l'accueil pendant les vacances scolaires. Les psyEN se sont également occupés d'apporter une aide technique aux professeurs principaux des lycées et ont accompagné les élèves lors de la mise en place de ParcourSup.

« On est un lieu neutre, un service public gratuit de proximité »
 

Avant d'être directrice du CIO de Pont-à-Mousson et syndicaliste, Nathalie Kanny est aussi une conseillère d'orientation. « Nous, les psyEN, nous avons une vision globale de l'orientation tout au long de la vie, via le public très varié reçu en CIO », assure-t-elle. Et ces nouvelles réformes semblent ne pas aller dans le bon sens. C'est en tout cas le ressenti d'une de ses collègues, psyEN à Pont-à-Mousson, qui recevait justement deux jeunes allophones pour leur faire des tests en vue de leur scolarisation : « Tout ça, ça va changer notre façon de travailler. Nous tenons à rester affectés à un CIO car la diversité des publics reçus et nos échanges de pratiques renforcent clairement nos compétences. »

« On est un lieu neutre, un service public de proximité », martèle Nathalie Kanny qui garantit également que « le CIO de Pont-à-Mousson, comme beaucoup d'autres en France, continue à se mobiliser pour la défense de ses missions ».