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Les aides à domicile interpellent le député ( ER - Commercy-région / Me. 23 Octobre 2019 )

Publié le 23/10/2019

Le 28 septembre dernier, avec le soutien de la CFDT, une trentaine d'aides à domicile travaillant pour plusieurs associations du secteur de Commercy protestait contre leurs conditions de travail. Depuis rien n'a bougé.

 

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« On ne voit rien venir », explique Nathalie Baudry, une de leurs porte-parole. Lundi, elles avaient invité Bertrand Pancher, député de la première circonscription de Meuse, pour lui exposer leurs difficultés.

En cause, d'abord, les conditions de travail : de grandes amplitudes horaires avec des journées de travail qui débutent à 7 h et peuvent se prolonger jusqu'à 20 h et un temps de repos de 30 minutes pour le repas ou encore la pénibilité (gestes répétitifs et port de charges).

Moins de temps et de moyens financiers
 

« Le recours à l'hospitalisation à domicile, pour les fins de vie notamment, réclame de plus en plus de soin à la personne. Mais toujours avec de moins en moins de temps et de moyens financiers. Si, en semaine, on travaille en binôme avec le SIAD (N.D.L.R. : soins infirmiers et aides à domicile), le week-end, ils sont en service réduit, comme le soir après 19 h et nous, nous sommes seules. Même chez une personne disposant du matériel nécessaire, c'est parfois très difficile de la bouger. Et elles ne disposent pas toutes de ce matériel », explique Christelle Gilbert avant d'ajouter : « En week-end, il nous arrive de devoir appeler une collègue pour nous aider quand il faut gérer des cas lourds, des fins de vie. Et la collègue ne sera pas payée pour ces heures supplémentaires... »

Le travail à temps partiel de plus en plus important
 

Dire que le métier d'aide à domicile n'est guère attrayant est un euphémisme. Les conditions de travail et les salaires proposés n'ont rien d'attractif. Les arrêts maladies et de travail se multiplient et ajoutent encore aux difficultés. À tout cela, il faut encore ajouter la tendance actuelle à généraliser le travail à temps partiel. « Sur 40 personnes à l'ADMR, il n'y en a que deux à temps complet. Pour la plupart d'entre nous, nous sommes des femmes seules avec des enfants. » Cela s'ajoute aux difficultés qu'elles rencontrent tous les jours.

« Nous ne sommes pas des femmes de ménage, expliquent Nathalie et Christelle. On prône le maintien à domicile mais, sans nous, sans les aides à domicile, c'est impossible ! »