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Loi Blanquer : des syndicats d'enseignants en colère ( ER - Faits-divers 55A / Di. 31 Mars 2019 )

Publié le 01/04/2019

Une quarantaine de personnes ont manifesté leur désaccord avec la loi Blanquer, samedi 30 mars.

 

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Ils dénoncent, notamment, la suppression des directeurs dans les petites écoles. Le rassemblement a été organisé par plusieurs organisations syndicales d'enseignants.

Le rassemblement contre la loi Blanquer a réuni une quarantaine de personnes, « Cette loi ne semble pas réfléchir aux conséquences de mesures qu'elle promeut », dénonce Delphine Lerat, enseignante et secrétaire départementale Meuse SE-UNSA. « Il est notamment envisagé de rattacher la direction des petites écoles aux collèges. »
 

« Nous ne saurons plus qui contacter s'il y a un problème dans la classe d'un de nos enfants », insiste Céline Kieffer. Cette mère, dont les filles sont scolarisées à l'école de Triaucourt-en-Argonne, est venue manifester avec d'autres parents et enseignants à l'appel des syndicats FSU, UNSA-Education, CGT-Education, SGEN-CFDT, SNALC, ce samedi 30 mars à Bar-le-Duc. « Dans l'école de mes filles, il y a 80 enfants. La directrice les connaît tous et peut apporter des réponses individualisées. Cela ne pourra plus être le cas si la direction est délocalisée dans un collège. »

« Plus d'argent pour le privé »
 

Une autre mesure met en colère les enseignants. En raison de la scolarisation à partir de 3 ans, les collectivités locales seront contraintes de subventionner les écoles maternelles privées. « Les mairies répartiront un budget identique entre tous les établissements », peste Delphine Lerat. « Cela veut dire moins de moyens pour tous. » En outre, « dans une période où les citoyens demandent un meilleur service public, c'est de l'argent supplémentaire donné au privé. » Les enseignants présents lors du rassemblement attendent « des consultations. »