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Un 1-Mai en ordre dispersé ( L'ER - Bar-le-Duc-ville / Ma. 2 Mai 2017 )

Publié le 02/05/2017

La CGT et la FSU d'un côté, la CFDT et l'UNSA de l'autre, FO seule : à l'occasion de la Fête du travail, il y a eu trois rassemblements syndicaux de tonalité bien différente.

 

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Ni Front républicain, ni unité syndicale pour ce 1 er-Mai à Bar-le-Duc, où trois rassemblements, à l'appel de différentes organisations, ont eu lieu. Le contexte politique de l'entre-deux tours de l'élection présidentielle n'y a rien changé. Ici ou là, on ne défilait pas avec les mêmes motivations.
CFDT et UNSA pour Macron.
 

Partis à 11 h du conseil départemental de la Meuse, 90 militants de la CFDT et de l'UNSA ont défilé jusqu'au palais de justice, lieu symbolique des valeurs républicaines, liberté, égalité, fraternité. Sur les marches du tribunal, sous le drapeau tricolore, Carine Jacquin (CFDT) et Ludovic Lerat (UNSA) ont tour à tour expliqué les raisons de leur mobilisation contre le FN, « une obligation morale ». Ils indiquaient sans ambiguïté que la seule solution pour battre Marine Le Pen était de glisser un bulletin Macron dans les urnes, sans pour autant soutenir le programme de ce dernier. « Appeler à l'abstention ou à voter blanc serait prendre le risque de l'élection du FN [...] mais nous respectons le choix individuel de chaque électeur », a insisté le duo syndical.

Le « ni-ni » de la CGT
 

C'est place de la gare que la CGT et la FSU avaient donné rendez-vous à 10 h 30, afin de se diriger jusqu'à la place Reggio après avoir arpenté le boulevard de la Rochelle.

« On n'a pas à choisir entre la peste et le choléra. » Dans le cortège d'une centaine de personnes mené par la CGT, la charge était aussi brutale envers Emmanuel Macron que Marine Le Pen.

Dans son allocution, Doris Warth, le secrétaire départemental, a plaidé pour « la nécessité de sortir de cette logique de mise en concurrence exacerbée entre les territoires et les populations ». À côté de la demande d'abrogation de la loi El Khomri et des propositions telles que le nouveau statut du salarié, le Smic à 1 800 €, ou les 32 heures de travail par semaine, il n'a pas manqué d'évoquer le scrutin de dimanche prochain. Il n'a pas donné de consigne de vote.

« Vous savez ce qu'il faut faire », a-t-il lancé. Difficile pour beaucoup de donner sa voix à l'ex-ministre de François Hollande après l'avoir combattu avec virulence. « Si le FN est à ce niveau, c'est leur faute à tous, qui depuis 40 ans nous maintiennent dans la crise, l'austérité, le moins-disant social », a rappelé Doris Warth.

FO en solitaire
 

Le 1er-Mai reste une journée de revendications sociales. « On ne voulait pas que ça tourne au rassemblement politique », expose Yves Briaux, secrétaire départemental de Force ouvrière, pour justifier que son syndicat n'ait pas voulu s'associer à d'autres.

Les militants étaient seulement invités à se retrouver place Reggio afin d'écouter le discours du dirigeant syndical. C'était l'occasion autant « de rappeler notre combat contre l'austérité » que d'exprimer son attachement « à la pratique contractuelle » dans la négociation collective. Et de partir avant l'arrivée d'une autre manifestation...