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Centre des impôts : des tracts pour garder le contact ( RL - Thionville / Ma. 14 Mai 2019 )

Publié le 14/05/2019

Les foyers doivent déclarer leurs revenus. Et c'est le rush aux impôts. Les syndicats en profitent pour dénoncer les menaces de suppressions de centres en Moselle et la dématérialisation forcée du service. Ils étaient mobilisés à Thionville lundi matin.

 

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L'intersyndicale a distribué des tracts et sensibilisé les nombreux usagers de passage au projet de réforme. 
 

« Cela fait une heure que je fais la queue pour un changement d'adresse », peste un contribuable devant le centre des finances publiques de Thionville. Il ne parvient pas à enregistrer la petite modification en passant par internet. Alors forcément, sa réflexion trouve écho auprès du groupe de syndicalistes mobilisés devant le centre thionvillois lundi matin, venus à la rencontre des usagers.

Un projet de réforme qui inquiète
 

L'intersyndicale met en garde et manifeste ses inquiétudes sur le projet de réforme porté par le ministère des Finances. Les syndicats réclament le maintien de tous les centres en Moselle, le maintien des personnels et des missions. La période est particulièrement propice pour en souligner l'utilité. La déclaration d'impôts est de saison et les centres ne désemplissent pas. « On se sert d'internet pour supprimer des fonctionnaires. Or, internet ne devrait pas remplacer le service mais l'améliorer, le compléter », souligne Barbara Kihm, CGT Finances publiques.

Vers une fracture numérique ?
 

Les agents qui distribuent des tracts devant le centre des impôts thionvillois prédisent une fracture numérique sur certains territoires. Ils savent, d'expérience, que rien ne remplace le contact. « Les gens ont peur de se tromper, ils ont besoin d'être rassurés, guidés », ajoute Philippe Petitjean, CFDT. Il suffit d'observer les files d'attente pour le confirmer.

Vendredi dernier, l'intersyndicale était déjà réunie devant le centre des impôts de Hayange. Les agents d'accueil hayangeois ont encore retardé leur prise de poste d'une heure lundi matin en signe de protestation.