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CFDT : « La métallurgie est le plus gros bastion de syndiqués » ( RL - Moselle / Me. 4 Septembre 2019 )

Publié le 04/09/2019

135 délégués syndicaux, représentants du personnel et partenaires de la CFDT Métallurgie 57 étaient réunis à Créhange mardi. Ce congrès, qui se tient tous les quatre ans, a permis de faire le point sur le syndicat et évoquer les nouveaux enjeux.

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Laurent Bourgeois, secrétaire général de la CFDT, évoque un rapprochement entre la CFDT métallurgie et la branche sidérurgie. 

 
Que peut-on dire sur les effectifs au sein de la CFDT ?

 

Laurent BOURGEOIS, secrétaire général de la CFDT : Globalement, la tendance est plutôt à la baisse. Ce qui s'explique par les fermetures d'entreprises, les plans de licenciement, les départs à la retraite... mais je ne pense pas par une quelconque déception du monde syndical. D'ailleurs, la métallurgie reste le plus gros bastion de personnes syndiquées, par rapport à la chimie ou tout autre corps de métier. La moyenne était autour de 11 % pour la Lorraine, selon les derniers chiffres que je garde en tête. Ce qui est plus haut que la moyenne nationale. Localement, il y a un grand nombre de personnes syndiquées dans des entreprises comme Viessmann, Ferco ou Thyssenkrup.

Comment recruter davantage au sein du syndicat, à votre avis?

 

Nous organisons des tournois de futsal, de tennis, des courses à pied, pour favoriser un premier contact. Là, on peut commencer à discuter. Nos arguments ? Nous sommes présents pour informer sur les droits du salarié mais aussi la vie de l'entreprise -les nouveaux projets, par exemple -, le défendre en cas d'arrêt maladie, accident du travail ou désaccord avec l'employeur, le conseiller notamment dans le cadre de formations...

Et combien ça coûte ?

 

Il existe une charte confédérale qui détermine le prix de la cotisation à 0,75 % du revenu annuel. En moyenne, ça fait 11,70 € par mois. Et les deux-tiers sont déductibles sous forme de crédit d'impôt.

Quels sont les prochains grands chantiers pour la CFDT ?

 

La qualité de vie au travail. Nous organisons des réunions d'expression du personnel pour trouver des pistes. Nous l'avons fait, chez Viesmann par exemple, et ça a porté ses fruits sur le taux de présence dans l'entreprise. Ça prend un peu de temps : quatre, cinq ans, parfois. Concrètement, et selon les besoins de chaque entreprise, on peut réfléchir à un système d'horaires libres - on supprime le pointage - pour éviter le stress d'arriver en retard. Il y a aussi des ateliers comme de la marche nordique. C'est très variable.

Un dernier projet, à plus long terme ?

 

Début 2020, nous allons travailler sur un rapprochement avec nos cousins de la sidérurgie. Nous pourrions réaliser des formations ensemble - il y en a tout le temps, car les lois Rebsamen, El Khomri et les ordonnances Macron, dernièrement, doivent être connues au moins dans les grandes lignes -, mutualiser les moyens sur certaines actions, etc.