CFDT : pour le système à points mais contre l'âge pivot ( RL - Ouverture Lorraine / Me. 18 Décembre 2019 )
Les organisations syndicales CFDT, CFTC, UNSA et l'organisation étudiante Fédélor n'ont pas attendu la manifestation intersyndicale prévue ce mardi 17 décembre après-midi. Les grévistes ont exprimé leurs propres revendications à 9 h sur la Place de la Comédie à Metz
La Place de la Comédie à Metz était principalement orange ce mardi 17 décembre au matin. Les organisations syndicales CFDT, CFTC, UNSA et l'organisation étudiante Fédélor se sont réunis à quelques mètres du Temple Neuf. Ils étaient environ 400 personnes à manifester pour un système de retraite juste et solidaire.
Ces organisations sont globalement pour la réforme des retraites, à condition de revoir quelques grandes lignes du projet.
« Nous sommes contre l'âge pivot à 64 ans, nous revendiquons sa suppression », clame Didier Junker, secrétaire général de la CFDT Moselle. Une mesure qu'il qualifie d'injuste puisque les salariés devront travailler plus longtemps alors que des efforts ont déjà été faits, notamment avec la loi Touraine. « Concrètement, cela veut dire qu'un fonctionnaire né en 1964 devra travailler 43 ans et 8 mois, soit 17 mois de plus qu'avec la réforme Touraine », assurent les organisations lors de leur prise de parole commune. « On change les règles du jeu en cours de route, c'est dégueulasse », déclare Christophe Lefèbvre, fonctionnaire et détaché permanent de la CFDT.
Les grévistes se comptaient au nombre de 400 personnes dans la matinée. Valoriser la pénibilité. La prise en compte de la pénibilité de certains métiers fait également partie des revendications de ces grévistes matinaux.« Il faut avoir conscience que des gens installés à leur bureau seront moins usés qu'un couvreur ou qu'une personne au marteau-piqueur, c'est important que cette pénibilité soit reconnue », exprime Isabelle Viallat, secrétaire générale adjointe à l'Union Départementale UNSA de la Moselle. Gwendoline Woelffel est présente sur la place. En tant que factrice, elle défend cette idée. « Je suis dehors six jours sur sept, peu importe la météo, avec des charges lourdes », précise-t-elle.
Le système à points leur plaîtUne partie de ces grévistes ne prendront pas part à la manifestation de l'après-midi, prévue par d'autres organisations syndicales à Metz. « Nous n'avons pas les mêmes revendications, d'où ce rassemblement matinal », souligne Didier Junker. La CFDT, notamment, soutient le système à point de la réforme Delevoye. « Ce qui nous plaît, c'est que cette mesure soit universelle et transparente. Peu importe le métier exercé, 1 € cotisé doit rapporter les mêmes droits à tous », conclut-il.
