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Fermeture du Conforama : les salariés veulent partir dignement ( RL - Faits-divers 57D / Di. 20 Octobre 2019 )

Publié le 21/10/2019

La très grande majorité des salariés de Conforama, à Morsbach, a débrayé durant 45 minutes hier. Le magasin fait partie des 32 en France à devoir fermer ses portes en 2020. Le personnel critique les premières propositions de départ de la direction.

 

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De 1 000 à 2 500 € de prime de départ

 

« Mardi, à Paris, nous avons eu la première négociation pour les primes de licenciement. Les chiffres de la direction sont tombés : 1 000 € jusqu'à 10 ans d'ancienneté, 2 000 € jusqu'à 20 ans et 2 500 € au-delà. C'est juste une aberration ! », lance Habiba, élue CFDT au comité d'entreprise, au CHSCT et au comité central d'entreprise. Elle, comme la vingtaine d'autres salariés du magasin, est écœurée par cette proposition. « Certains ont passé la plus grande partie de leur vie professionnelle ici, des gens ont dépassé la cinquantaine et, à Morsbach, il y a même un couple. On voudrait partir dignement ! », souligne-t-elle.Corinne, 55 ans, travaille depuis 21 ans au Conforama. Elle est révoltée : « Je vais faire quoi si près de la retraite. Et la direction veut nous donner des clopinettes ! On est tous dégoûtés, on paie les pots cassés pour toute l'enseigne. » Malgré tout, elle veut faire bonne figure devant les clients. « Ce n'est pas facile de venir travailler. On essaie de faire abstraction, mais tous les jours on nous pose la question de savoir quand on va fermer. Plus ça approche, plus c'est dur. »

D'autres actions à venir ?
 

La date exacte de la fermeture du magasin n'est pas encore connue. « Certainement en mars ou en avril, estime Habiba. Mais on ne le saura que quand les négociations seront terminées. » Elles doivent se poursuivre jusqu'à fin novembre et les salariés comme les syndicats veulent obtenir de bien meilleures conditions de départ que ces premières propositions de la direction, jugées inacceptables. « Au moment de l'annonce de la fermeture, le choc a été dur à encaisser et on avait décidé de ne pas faire grève. Mais aujourd'hui, nous sommes décidés à nous battre », indique l'élue CFDT. D'autres actions ne sont pas à exclure dans les semaines à venir.