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France Transfo : 94 emplois en péril et un mouvement de grève ( RL - Faits-divers 57B / Me. 13 Mars 2019 )

Publié le 13/03/2019

Des piquets de grève se sont déployés, mardi 12 mars, devant les sites France Transfo, situés à Maizières-lès-Metz et Ennery. 

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L'intersyndicale et les 377 salariés dénoncent le peu d'avancées dans les négociations menées avec la direction. 94 emplois sont menacés. Explications...

Une centaine de grèvistes étaient rassemblés, ce mardi 12 mars au matin, devant le site de France Transfo, filiale de Schneider Electric à Maizières-lès-Metz. Une trentaine aux abords de celui d'Ennery. Depuis l'annonce, faite en janvier, d'un nouveau plan social prévoyant la suppression de 94 postes en CDI, l'intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO s'est engagée dans un bras de fer avec la direction.

En 2004 et 2015, ce groupe industriel spécialisé dans les produits de gestion d'électricité avait déjà traversé deux plans sociaux. Aujourd'hui, c'est le site maiziérois qui est menacé alors que toute la production devrait être transférée à Ennery. « Nous sommes toujours en blocage avec les négociations, souligne Cathy Tellier ; déléguée syndicale CFDT qui est majoritaire. La direction n'avance pas sur le nécessaire, l'indispensable pour qu'il n'y ait pas de licenciement sec. Des mesures sont nécessaires pour que les gens lèvent le doigt pour partir. On démarre ce mouvement, aujourd'hui. Il durera jusqu'à ce que la direction se remette autour de la table pour avancer vraiment. » En début d'après-midi, organisations syndicales et direction ont repris les négociations.

« Environ 40 % de volontaires »
 

« Au bout d'un mois de discussion, le niveau d'accompagnement pour les salariés n'est pas au niveau de 2015, fulmine Alain Ochs, délégué CFE-CGC. Les premiers départs sont prévus en 2019 et le site de Maizières-lès-Metz devrait fermer à l'horizon 2020. Parmi les 377 salariés, plus de 200 sont licenciables. On réclame des mesures incitatives au départ pour que tous les volontaires se prononcent. En 2015, lors du précédent plan social, il y avait 60 % de départs volontaires. Aujourd'hui, on serait à peine à 40 % sur les 94 postes supprimés. »

Jeudi, une nouvelle réunion portant sur les négociations du projet d'accord d'entreprise sur le plan de sauvegarde de l'emploi est prévue. La direction pourrait également présenter un document unilatéral sur le plan de sauvegarde de l'emploi. Contactée, la direction s'est refusée à tout commentaire.