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Metz : des employés débrayent à la Caf de la Moselle ( RL - Moselle / Me. 19 Décembre 2018 )

Publié le 19/12/2018

Ils étaient une bonne centaine d'employés à se retrouver, mardi, devant l'entrée de la Caf de la Moselle, au Pontiffroy à Metz. 

 

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« C'est fermé ? », s'inquiète une allocataire de la Caf (Caisse d'allocations familiales) de la Moselle, à Metz. « Vous pouvez entrer, nous débrayons pour une heure. Il y a des réformes régulières, vous ne vous en sortez pas mais nous non plus », résume Sandrine Mathis, déléguée CGT. L'appel au débrayage est national pour une heure ou une journée. Il est porté par l'intersyndicale CGT-FO-CFDT-CFTC-CFE/CGC dans les organismes sociaux. « Il est inconcevable que nos organismes voient leurs moyens plus contraints », lance Martine Egloff, déléguée de la CGT. « Dans le cadre de la Convention d'objectifs et de gestion (COG 2018-2022), 21 postes seront supprimés à Metz (2 100 au niveau national, NDLR). Si d'ici 2020, nous parvenons à faire face à notre charge de travail, il y a aura encore 10 % de personnel en moins. Je vous laisse imaginer nos difficultés à assurer nos missions de service public. »

À la dématérialisation des dossiers, à la remise en cause des acquis salariaux, aux réformes incessantes et aux salaires gelés, s'ajoutent les conditions de travail et « l'agressivité des allocataires par rapport au retard pris. Nous sommes encore une des dernières Caf à faire de l'accueil de proximité sans rendez-vous mais nous sommes soumis aux lourdeurs administratives. Les réformes se succèdent, nous sommes formés au compte-gouttes, les logiciels ne suivent pas », insiste Alain Pierron, délégué CFDT. « En novembre, les allocataires ont été informés qu'ils devaient passer par internet, c'est la fin du papier. Ça a été la bousculade, les gens sont arrivés, ici et dans nos petites permanences, en panique. » Sandrine Mathis enchaîne : « Quand Macron décide d'augmenter les primes d'activité, c'est ici que les bénéficiaires viendront et nous aurons encore une surcharge de travail supplémentaire. »

« Ces efforts sont demandés à toutes les Caf », confiait par téléphone, Laurent Ponté, directeur de la Caf de la Moselle. « Ces 21 postes seront des départs à la retraite non remplacés. D'ici 2022, il y aura 88 départs à la retraite et 67 seront remplacés. On nous demande chaque année de réaliser 2 % d'économies de fonctionnement, soit 50 000 € sur un budget de 2,5 M€. C'est un effort relativement atteignable dans la durée. »