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Metz Habitat Territoire : des syndicats dans « l'incompréhension » ( RL - Lorraine / Sa. 23 Juin 2018 )

Publié le 25/06/2018

Les plaintes pour harcèlement moral, les procédures prud'homales et les mots de plusieurs salariés de Metz Habitat Territoire (MHT) dévoilés mardi par Le Républicain Lorrain font réagir.

 

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La première à dégainer sa plume face au contexte social délétère décrit au sein de l'office HLM de la ville de Metz est Marie-Jo Zimmerman. La conseillère municipale et ancienne députée a demandé à Jean-Luc Bohl, président de Metz Métropole qui a repris la compétence du logement, de ne pas « ignorer l'existence de graves problèmes. » Et de menacer : « Il n'est pas acceptable que des procédures s'accumulent devant les prud'hommes et s'ajoutent à des dizaines de démissions plus ou moins forcées. Si, demain, un salarié de MHT était acculé au suicide, certains élus de Metz Métropole et de MHT en porteraient la responsabilité morale du fait de leur inaction. »

« Des cas isolés à replacer dans le contexte »
 

Alors que la présidente de MHT, Isabelle Kaucic, a balayé les critiques et parlé d'une « cabale », alors que le directeur général, Jean-Baptiste Paturet, a évoqué « une vengeance », des syndicats de l'office ont réagi à leur tour hier. Dans un communiqué, que l'Unsa a refusé de signer pour se «concentrer sur les personnes en souffrance », la CGT, la CFDT et la CFE-CGC veulent « témoigner de leur totale incompréhension » face au climat dénoncé par des dizaines de salariés ou d'anciens salariés. Les plaintes déposées et la souffrance exprimée dans nos colonnes ? « Des cas isolés à replacer dans le contexte », considèrent les syndicats. « Force est de constater que les graves dysfonctionnements évoqués en 2016 appartiennent au passé. [...] Après des vicissitudes pendant plusieurs années, les instances du personnel relatent, aujourd'hui, une absence de saisie officielle pour des situations de brimades, de souffrances, dans les rapports hiérarchiques, auprès du personnel en fonction [...]. » Effectivement, les salariés en souffrance rencontrés ne se sont pas tournés vers les instances représentatives. « On a trop peur, on n'a pas confiance », sont les explications avancées. En revanche, ils se sont tournés vers la médecine du travail, qui alerte depuis des mois les dirigeants et l'Inspection du travail. Et maintenant, la justice.