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Onet : la déléguée syndicale réintègre son poste ( RL - THI / Ma. 28 Novembre 2017 )

Publié le 28/11/2017

Près de 70 salariés et militants syndicaux ont fait grève hier matin devant l'entreprise Onet à Fameck pour dénoncer la mise à pied d'une déléguée syndicale. Le débrayage n'a pas été vain : la direction est revenue sur sa décision.

 

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Leur mobilisation a payé. Dès ce vendredi, Hélène Azevedo pourra réintégrer son poste de secrétaire au sein du service ressources humaines de l'entreprise de propreté Onet services. « J'ai été innocentée. Je suis très contente, vraiment contente !, répète, soulagée, la salariée qui est aussi déléguée syndicale FO. Je suis très fière que mes collègues et les militants se soient mobilisés pour moi. En plus et je le tiens à le souligner, c'est la première fois chez nous que deux syndicats (FO et CFDT, NDLR) s'associent. »

Près de soixante-dix personnes dont une vingtaine de salariés sur 350 employés de l'antenne fameckoise, ont débrayé, pendant trois heures, hier matin, devant les locaux de l'entreprise. Pour protester contre les conditions de travail de plus en plus difficiles au sein de la société mais surtout pour demander l'arrêt de la procédure de licenciement à l'encontre de leur collègue. Car la secrétaire et déléguée syndicale avait été mise à pied à titre conservatoire pour faute grave depuis deux semaines sans avoir eu d'explications (lire RL du 23 novembre). Lors de son entretien préalable hier matin, la direction lui a enfin exposé tous ses griefs. « Ils m'ont accusée d'avoir donné des primes à des salariés sans autorisation car ils ont constaté dernièrement des écarts énormes. Mais j'avais gardé toutes mes notes et mon cahier de contrats pour prouver que j'ai bien fait mon travail. Ils ont été obligés de reconnaître que c'était le cas. Maintenant, je suis lavée de tout soupçon », tient à souligner Hélène Azevedo. Elle avoue néanmoins qu'à son retour de poste, elle « demandera à ne plus faire de paie » pour éviter les méprises à l'avenir.

Dégradation des conditions de travail depuis trois mois
 

Cette procédure de licenciement avortée de la déléguée syndicale intervenait dans un contexte social hautement tendu chez Onet. « Depuis trois mois, on assiste à une dégradation des conditions de travail et des problèmes d'organisation interne. Les CDD disparaissent, les cadences sont devenues infernales », explique la secrétaire qui admet avoir beaucoup défendu les intérêts de ses collègues salariés. Et puis, j'ai été désignée conseillère prud'homale à Thionville pour l'an prochain. C'était certainement le poste de trop. »

Pour elle comme pour les représentants syndicaux, le combat continue. « C'était important de se mobiliser pour elle. Mais nous avons encore une grosse bagarre à mener. C'est loin d'être fini ! », promet Alexandre Tott, secrétaire départemental de l'union FO, au sujet des conditions de travail chez Onet. Il nous reste des revendications à poser. Nous attendons d'avoir une première réunion de négociation avec la direction. » Pour l'heure, aucune date n'a été arrêtée. Contactée hier, la direction de l'agence Onet de Fameck n'a pas souhaité faire de commentaires.