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Pompiers: les raisons de la colère et de la grève ( RL- Lorraine / Me. 26 Juin 2019

Publié le 26/06/2019

Sept syndicats de pompiers ont déposé des préavis pour mener une grève tout l'été. En Moselle, le mouvement national va être soutenu. Au cœur des demandes : « des moyens humains, une meilleure reconnaissance, un autre dialogue social ».

 

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Le métier de pompier ne suscite plus guère de vocations.

 

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En Moselle, le feu couve depuis des mois. En octobre, les hommes de la caserne de Metz avaient déployé une banderole devant le centre de la rue Henryde-Ranconval. Un message écrit à l'encre rouge : « MÉPRISÉ ». Un mot de défiance vis-à-vis de leur direction. Au moment du dépôt de plaintes pour harcèlement, le Républicain Lorrain avait également été destinataire de plusieurs lettres ou appels anonymes - certains de femmes de pompier inquiètes pour leur mari - déplorant l'ambiance dans les casernes. Le directeur du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de la Moselle avait répondu, dans nos colonnes, être « très attentif aux risques psychosociaux. Dès qu'un pompier signale un problème, on agit très vite. »

« Au bout de ce qu'on peut faire»
 

Cette prise en compte promise par le colonel François Vallier et de ses services n'a pas suffi à calmer les inquiétudes des soldats du rang. La CGT et la CFDT ont déposé des préavis de grève d'une heure par jour. « On va d'abord organiser des réunions d'information, discuter avec les gars qui sont au bout du rouleau », prévient-on, avant de passer à des actions plus visible. La prise en charge des citoyens ne sera pas impactée. « Mais le signal est fort », estime un pompier, fier de signaler qu'il n'est pas « syndiqué. Mais je soutiens le mouvement. Il est grand temps qu'on se rende compte de ce qui se passe chez nous. Pas seulement dans le département, c'est partout pareil. On avait connu des années difficiles, on arrive au bout de ce qu'on peut faire. »

Les mécontents le disent simplement : « On nous demande de faire plus avec moins. Les gens l'ignorent mais on a de plus en plus de mal à remplir les véhicules », assure un professionnel du nord du département. « L'autre jour, il y avait un feu à côté de la caserne d'Hayange. On ne pouvait pas armer le fourgon. C'est donc Thionville qui a été appelé. On ne peut plus continuer comme ça. »

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