Pour rester dans le public le personnel de l'Ehpad manifeste ( RL - Faits-divers 57C / Me. 19 Décembre 2018 )
Ce mercredi, le personnel de l'Ehpad du Val Fleuri de Fénétrange manifeste pour dire non à tout projet de vente de la structure à un acteur privé. Partie d'une rumeur mardi matin, cette information ne semble pas sans fondement...
Ce mardi, dans la salle, le personnel a posé des questions à Benoit Piatkowski, le président du conseil d'administration de l'Ehpad et maire de Fénétrange.
Mais quels sont les projets de l'Agence régionale de santé et du département concernant la maison de retraite de Fénétrange ? Vont-ils la céder à une structure privée ? Juste avant les fêtes de fin d'année, ces questions ont créé l'émoi parmi le personnel de l'Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) du Val Fleuri ce mardi. « On nous balade depuis ce matin », a dénoncé une partie des aides-soignantes, infirmières, etc., lors d'une réunion déclenchée en urgence. Près de 40 personnes étaient présentes pour défendre leurs postes de fonctionnaires, les contractuels et les stagiaires. En ligne de mire : la défense de leur service public pour les aînés. Pour l'avenir, ils manifestent ce mercredi matin à l'Ehpad.
Ni le personnel, ni les syndicats informés des projetsConcrètement, depuis plusieurs mois, le conseil d'administration, présidé par Benoit Piatkowski, a réfléchi à trois options pour réduire le déficit de la structure : l'augmentation des tarifs, la baisse des taxes ou l'augmentation du nombre de lits. Si les deux premières options ne sont pas de son ressort, la troisième séduisait beaucoup le président du CA. « Avec 60 lits, un Ehpad a du mal à trouver un équilibre financier », assurait-il ce mardi.
Mais de ces plans, ni les salariés, ni les syndicats n'ont été clairement informés. « Mardi, vers 10 h, il y a eu des bruits de bureau », raconte Anaïs Thiel, déléguée syndicale Force Ouvrière. Se mobilisant rapidement, l'intersyndicale FO-CFDT a convoqué dans la foulée une réunion au sommet, en présence de la directrice de la structure, Françoise Oberlin, et de Catherine Vierling, conseillère régionale.
Dire que l'ambiance était tendue dans la grande salle de l'Ehpad n'est pas une figure de style. Le personnel et les syndicats ont eu l'impression qu'on leur avait « caché des informations ». La volonté de duperie, Benoit Piatkowski l'a niée catégoriquement. Mais il a concédé avoir gardé le silence sur ces discussions. « Le Département m'a demandé de rester discret tant qu'aucun projet précis ne se dégageait », a-t-il plaidé.
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