Rencontre de Bruno Lemaire avec les équipes syndicales d'Ascométal Hagondange (RL /Je. 1er Février 2018)

Si l'on en croit les commentaires du ministre à l'issue de la rencontre, le dialogue méritait d'être engagé. « J'ai entendu les inquiétudes des salariés et je me suis retrouvé face à des syndicats responsables aux propos intéressants. » D'abord, Bruno Le Maire a voulu les rassurer, annonçant 25 M€ investis sur l'aval du site, parachèvement et laminoir. « C'est la preuve que Schmolz-et-Bickenbach croient en l'avenir du site de Hagondange et ses 469 salariés. »

La défense de l'aciérie, dont la fermeture est annoncée d'ici deux ans, a retenu l'attention de Bruno Le Maire. D'autant que les syndicats ont de sérieux arguments industriels et économiques à faire valoir : la clientèle qui ne glisse pas si facilement d'une aciérie à une autre ; le savoir-faire très spécifique et la qualité d'acier produit qui garantit cette clientèle ; l  avec l'arrêt du recyclage des ferrailles ou encore l'apport par la route de 250 000 tonnes de bloom chaque année, etc. Dès aujourd'hui, l'intersyndicale va peaufiner sa liste d'arguments et la remonter à Bruno Le Maire qui doit recevoir vendredi matin Clemens Iller, le PDG de S + B. Mais on sait que le ministère ne rencontre pas le dirigeant pour sauver l'aciérie de Hagondange. C'est le site Ascoval, dans le Nord, qui retient toute son attention. Le but étant d'éviter à tout prix sa fermeture, malgré ses grandes difficultés. 

Les syndicats, qualifiés de « raisonnables et responsables » entendent explorer « d'autres pistes plutôt qu'une simple fermeture économique », insistait, à l'issue de la rencontre, Yann Amadoro. Il sait que la partie est serrée. Aujourd'hui, la grève sur site se poursuit avec barrages filtrants dès 5h du matin pour « informer tous les collègues sur ce qui est en train de se jouer ». Vendredi, Clemens Iller en personne, ou un représentant de la direction, est annoncé sur Hagondange afin de rencontrer l'intersyndicale. 

Affaire à suivre...