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Salaires et conditions de travail : TOTAL en grève (RL jeudi 14/12/2017 Moselle-Est)

Publié le 14/12/2017

Quasiment toutes les installations du site Total de Carling ont été à l'arrêt, hier. Aucun syndicat n'a signé l'accord de la négociation annuelle obligatoire proposé par la direction du groupe.

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« La direction du groupe Total a réussi la prouesse d'unifier toutes les organisations syndicales : aucune n'a signé la proposition d'accord de la négociation annuelle obligatoire (NAO) 2018 », constate FO raffinage pétrochimie. Mais l'unité syndicale a ses limites. Ce mercredi sur le site Total de Carling, deux mouvements sociaux ont eu lieu. Tandis que la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC ont appelé à un rassemblement, la CGT et FO ont appelé à la grève.

Rassemblement devant la direction

À l'appel des syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC, le personnel s'est rassemblé devant la direction du site Total de Carling. « La direction ne propose même pas une augmentation qui couvre l'inflation prévue par la loi finances, soit 1,1 %. Elle propose 0,9 % », regrette Alexandre Schwartz (CFDT). Selon les organisations syndicales, le fort mécontentement des salariés s'explique par de multiples facteurs.

o Incohérence. -- « Les écarts se creusent. Un petit groupe de dirigeants se partage 11MEUR et pour le reste de collaborateurs on parle de modération salariale ».

o Manque de reconnaissance. -- « La reconversion du site Total de Carling a été possible grâce à une forte implication des salariés. Le personnel n'est pas récompensé : le minimum est de maintenir le pouvoir d'achat. Surtout quand les résultats globaux font état de 10MdEUR de bénéfices. Ce n'est pas acceptable. »

o Surcharge de travail. -- « De plus la charge de travail a fortement évolué, l'organigramme est sous-évalué par rapport aux tâches à faire. Aujourd'hui il est très dur de mettre des renforts là où il faut. Il y a un problème de taux de couverture du personnel posté. L'organisation n'est pas assez fournie en 3x8 : sept jours d'affilée, trop de rappel sur les jours de repos, des heures supplémentaires, etc. »

o Faux dialogue social. -- « Nous avons du mal à mettre la direction autour de la table des négociations : la direction menace de baisser les investissements en cas de conflits sociaux. »

o Solidarité. -- « Nous avons considéré qu'un rassemblement était suffisant pour faire remonter nos revendications, mais nous comprenons la position des salariés grévistes. Le dialogue est au point mort avec la direction. Cela mène forcément au conflit social. »