Salariés de Gépor : ne pas être les oubliés

Salariés de Gépor : ne pas être les oubliés
D'ores et déjà touchés par l'arrêt des hauts fourneaux, les salariés de Gépor, filiale d'ArcelorMittal, craignent la perte de 126 emplois.
© Le Républicain Lorrain, Lundi le 12 Novembre 2012 / Région /

Les salariés de Gépor sont déjà touchés par l'arrêt des hauts fourneaux. Si la fermeture se confirme, 126 emplois sont directement menacés. Photo Pierre HECKLER
Si la fermeture de la filière liquide se confirme, ils seront au moins 126 de plus à voir directement leurs emplois menacés. « On fait partie du même groupe, nos congés sont 'Arcelor', nos pointages sont 'Arcelor', on porte le même bleu de travail... », insiste Luïs de Freitas (CFDT). Et depuis l'arrêt des hauts fourneaux, eux aussi pointent au chômage partiel. Mais dans le mauvais scénario de fermeture, les 352 salariés de cette filiale, « 100 % Arcelor », ne bénéficieront pas du même Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) ni de la même convention collective, « transport » pour Gépor, « sidérurgie » pour ArcelorMittal. « On sera la dernière roue de la charrette », craint Maurice Nicotra (CFDT). « Si la filière liquide s'arrête, on est mort », lâche Rachid Aliouanie, employé du service « transport fer » de la filiale, le plus touché.
Un geste appréciéAlors que Patrick Ominetti, directeur de Gépor , a rencontré pour la première fois, jeudi, Henri-Pierre Orsoni, les élus CFDT Gépor ont également saisi l'occasion de s'entretenir avec le nouveau patron d'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine (Amal).
Une première rencontre « positive », assure Luïs de Freitas. Si le directeur n'a pas voulu se prononcer sur l'éventuelle intégration de Gépor au géant sidérurgique, « un dossier difficile », il a promis de visiter tous les chantiers Gépor pour mieux envisager le travail commun. Un geste apprécié.
Le patron d'Amal se serait surtout engagé à ce que, en cas de PSE, les salariés bénéficient des mêmes accords sociaux. Un accord déjà évoqué avec l'ancienne direction mais sans confirmation écrite jusqu'alors. Un premier pas positif, « au moins on sera mangé à la même sauce... »
Lucie BOUVAREL.