Sous-traitants smart : toujours pas d'accord ( RL - Faits-divers 57D / Me. 12 Juin 2019 )

Depuis une dizaine de jours, quotidiennement, la CGT et la CFDT occupent le rond-point situé rue Pax à Hambach. Un point stratégique où se déverse une noria de camions à destination de l'Europôle, mais aussi l'ensemble des salariés qui travaillent chez smart et chez ses partenaires (800 salariés).

Alors que le mouvement de grève, qui touche principalement Faurécia et Magna Uniport, a considérablement ralenti la production de la petite citadine, les syndicats martèlent à coup de communiqués distribués aux conducteurs la raison de cette action.

Pourtant, depuis le début du conflit, la direction de smart assure que, dans le cadre du nouveau projet Mercedes, personne ne sera laissé sur le carreau.

Les syndicats, de leur côté, réclament des garanties qu'ils estiment ne pas avoir dans un cadre juridique.

Notamment pour la reprise des droits acquis par les salariés dans leurs entreprises respectives sur le site de smartville, c'est-à-dire le maintien du salaire, de l'ancienneté, du statut et du coefficient.

Les représentants sociaux sont aussi inquiets du sureffectif qui touche les partenaires de smart, avec la baisse de production programmée de la fortwo : 37 personnes chez Magna Uniport, 31 chez SAS Automotive, 71 chez Faurecia... pour ceux connus. Pour sortir de l'impasse, les syndicats ont une nouvelle fois demandé à être reçus par la direction de smart.

« On nous a proposé une réunion, mais à condition d'arrêter le mouvement. D'abord on parle, on trouve un accord et ensuite on arrêtera le mouvement », tonne Denis Boos, CGT Faurécia.

Mardi après-midi, les représentants syndicaux de chez Magna Uniport étaient reçus une nouvelle fois par leur direction. « Nos dirigeants n'ont toujours pas changé de point de vue. On veut nous obliger à démissionner, ce qui est complètement illégal », indique Nicolas Boslé, délégué CFDT de cette entreprise spécialisée dans la fabrication des portes et des hayons de la fortwo.