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Hôpitaux : les syndicats dénoncent un coup de pression ( VM - Vosges / Sa. 13 Avril 2019 )

Publié le 15/04/2019

Le tome I du nouveau plan de performance des hôpitaux d'Épinal et Remiremont a été mis aux votes mercredi et jeudi lors de la réunion des instances représentatives. Certaines ont estimé avoir été soumises à un chantage.

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Réunis devant le centre hospitalier d'Épinal, munis de leurs chasubles aux couleurs de la CFDT et de la CGT, les représentants syndicaux des agents hospitaliers d'Épinal et Remiremont l'ont mauvaise. « On tient à le redire fermement. On est tous sur la même longueur d'onde. On est contre le plan de performance qui veut nous être imposé » dénoncent conjointement Patricia Hacquard (CFDT) et Denis Gillet (CGT). Sauf que tout ne s'est pas passé comme prévu mercredi et jeudi lorsque les instances représentatives des deux établissements ont été réunies par la direction commune des 2 hôpitaux. En effet, ces instances ont été invitées à voter sur la pertinence du tome I du nouveau plan de performance qui prévoit 6,3 M d'euros d'économie via des suppressions de postes mais aussi des recours à des sociétés extérieurs sur différentes actions logistiques (nettoyage, secrétariat, accueil, cuisine...). « Ce qui est inadmissible, c'est que ce vote n'était pas prévu à l'ordre du jour. Et surtout, pratiquement aucune proposition faite par les agents suite aux consultations menées depuis février n'a été retenue » souligne Patrick Genay de la CFDT-Santé Épinal.

Le risque de voir l'IGAS gérer les hôpitaux
 

Pourtant, à Remiremont, le CHSCT et le comité technique d'établissement (CTE) ont tout de même voté oui alors que la commission médicale et le conseil de surveillance n'ont pas pu se prononcer faute de quorum. Le lendemain, c'est à Épinal que les mêmes instances ont été priées de se prononcer. Cette fois le conseil de surveillance à dit oui à une courte majorité (4 pour, 3 abstentions et 2 contre) alors que le CHSCT et le CTE ont dit non. La commission médicale devra revoter car le quorum n'a pas été atteint.

Les syndicalistes ont pointé du doigt ce qui s'est passé à Remiremont en parlant « de coup de pression » et de « chantage » face au risque de voir la gestion des hôpitaux être confiée provisoirement à l'IGAS (Inspection générale des affaires sociales). De la part de la direction de l'hôpital mais aussi des élus tels le président du Conseil départemental François Vannson (voir par ailleurs), le maire de Remiremont Jean Hingray mais aussi du docteur Mazen Chammas président de la commission médicale de Remiremont. « Il n'y a eu aucune pression » affirme le maire Jean Hingray. « On a rappelé la situation financière et la nécessité de faire des économies. J'ai dit que j'étais d'accord sur ce tome I du plan qui permet de faire des économies en termes de logistique. Par contre, je suis plus dubitatif sur le tome II qui concernera le partage des activités médicales. » Un tome II qui devrait déboucher sur 18,5 M d'euros d'économies supplémentaires.