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Viskase : le départ des machines bloqué ( VM - Ouverture Vosges / Sa. 16 Mars 2019 )

Publié le 18/03/2019

Alors qu'une partie des machines de l'usine Viskase devaient être démantelée ce vendredi matin, une trentaine de salariés ont bloqué l'opération. L'objectif : peser dans les négociations annuelles de revalorisation des salaires, menées auprès de la direction à Paris.

 

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Annoncé en septembre dernier, le transfert de deux ateliers vers la Pologne entraîne la suppression de 88 postes au sein de l'entreprise thaonnaise. 

Ce vendredi matin, une trentaine de salariés de l'entreprise Viskase de Capavenir Vosges ont bloqué le départ d'une partie des machines de l'usine. Pas de débrayage à signaler, mais des employés venus agir sur leur temps de repos.

En septembre dernier, la direction avait annoncé le transfert de deux ateliers vers la Pologne et la suppression de 88 postes au sein de la société thaonnaise de fabrication de boyaux cellulosiques. Un plan de sauvegarde de l'emploi avait donc été discuté et validé à l'issue des négociations.

Ce plan comportait un démantèlement progressif d'une partie de l'outil de production. Il y a d'abord eu l'atelier de plissage, dont près de la moitié des machines a été démontée et envoyée en Pologne au mois de février. La semaine dernière, c'est l'atelier Fibrous qui a été complètement fermé. Les machines de cette partie de l'usine auraient dû être démontées ce vendredi et envoyées elles aussi vers la Pologne. Un départ prévu et acté par le plan de sauvegarde de l'emploi. Mais les salariés thaonnais, à l'initiative de la CFDT, ont empêché l'opération qui aurait dû être conduite hier vendredi par une entreprise extérieure.

Le démantèlement reprendra lundi
 

Car ce même jour, des négociations avaient lieu au siège de Viskase SAS à Paris. Les représentants syndicaux se sont déplacés dans le cadre de la revalorisation annuelle des salaires. Une procédure classique qui concerne les 205 salariés restant sur le site à l'issue du plan social. Ce blocage des machines a donc permis de peser sur le cours des négociations et le montant de la revalorisation.

À l'issue de la réunion à 14 h 30, un délégué syndical CFDT détaillait alors : « Nous avons trouvé un accord satisfaisant avec les dirigeants. Nous avions voulu marquer le coup pour pérenniser le site et encourager les salariés qui restent. »

Malgré un plan de sauvegarde de l'emploi difficile à avaler pour le personnel de l'entreprise thaonnaise, ce même délégué syndical l'assure : « La direction a pris des engagements forts sur la pérennisation du site. Le planning opérationnel de démontage des machines reprendra lundi. » Autrement dit, le démantèlement de l'atelier Fibrous a été ralenti le temps de la négociation mais reprendra, comme prévu, en début de semaine.