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L'avenir du volailler Doux encore en suspens ( L'alsace - Divers / Ma. 13 Mars 2018 )

Publié le 13/03/2018

La fédération CFDT de l'agroalimentaire s'est d'ailleurs dite, hier, « extrêmement inquiète sur la pérennité de l'activité et des emplois sur le site de Chantonnay ». Un comité d'entreprise central doit se tenir ce mardi matin au siège du groupe.

 

L'alsace

 

Une histoire qui se répète : le volailler Doux, à la recherche de 100 millions d'euros pour changer de modèle économique (35 millions de pertes par an), pourrait être repris par un groupe ukrainien se présentant comme le leader du secteur dans son pays, MHP. Selon des sources proches du dossier, l'offre ne comprendrait pas le site de Chantonnay, en Vendée, qui emploie quelque 300 personnes, ni le siège de Châteaulin (Finistère), où travaillent une centaine de salariés.

Mais l'avenir du groupe ne se jouera pas qu'au sein du groupe et les syndicats en appellent déjà aux pouvoirs publics. MHP aussi : selon le journal Challenges, le groupe ukrainien demanderait pas moins de 70 millions d'euros de subventions publiques pour un investissement total de 150 millions d'euros.

« Soit on veut sauver la filière avicole française soit on veut être tributaires de la filière avicole étrangère », a estimé Nadine Hourmant, déléguée syndicale centrale FO. Elle en appelle au président Macron, qui s'était rendu en 2015, en tant que ministre de l'Économie, chez le volailler à Châteaulin pour l'assurer du soutien de l'État au moment où le groupe annonçait la création de 200 emplois.

Côté à la Bourse de Londres, MHP avait déjà fait une offre de reprise sur un des sites de Doux : l'abattoir de Graincourt, dans le Pas-de-Calais, qui employait 250 personnes. Mais au dernier moment, il avait abandonné son projet et le site avait été fermé. L'abattoir n'avait pas été repris dans le cadre du plan de restructuration du volailler breton, placé en redressement judiciaire en juin 2012. Dans la foulée de ce plan, près d'un millier d'emplois avaient été supprimés. En partie restructuré, le troisième leader mondial de la volaille est entré dans le giron de Terrena en mars 2016. Cependant, Terrena a assuré début mars qu'il ne pourrait pas le soutenir « éternellement ».