La CFDT toise l'attente aux guichets ( L'alsace, DNA - Divers / Ma. 15 Octobre 2019 )
Deux cheminots représentant la CFDT ont relevé les temps d'attente d'une centaine de personnes dans l'espace de vente de la gare de Strasbourg.
Face au mouvement de fermeture des boutiques et des guichets, régulièrement dénoncé par les associations d'usagers, le syndicat des cheminots CFDT organise la riposte en sortant les chronomètres dans les principales gares de France. Début juillet, à l'occasion des départs en vacances d'été, une première opération « Chrono'gares » avait déjà mis à mal la « communication » de l'entreprise ferroviaire (« 80 % des voyageurs servis en moins de 30 minutes et aucun voyageur servi au-delà d'une heure »). Les agents de la CFDT avaient mesuré jusqu'à deux heures d'attente pour acheter un billet en gare de Paris-Montparnasse. « À Nancy et Metz, les délais moyens étaient respectivement de une heure et quarante minutes. À Strasbourg, il était de quarante-cinq minutes avec un maximum à une heure trente », rappelle Séverine Jernasz, déléguée CFDT.
« Dans la foulée, nous avons obtenu l'arrêt, jusqu'à nouvel ordre, de la fermeture des boutiques et la suspension des 150 suppressions de poste prévues aux guichets à travers la France », se félicite Régis Hoffmann, secrétaire général des cheminots CFDT du Grand Est. « À Strasbourg, où la dernière des cinq boutiques SNCF a fermé en janvier, on a obtenu l'embauche de cinq intérimaires supplémentaires pour faire face aux rushes pendant l'été », ajoute sa collègue Séverine Jernasz, déléguée CFDT.
Cette semaine, le syndicat revient à la charge avec une nouvelle opération nationale « chrono'gares » qui inclut cette fois-ci également les gares de Colmar et Mulhouse. Ce lundi, deux délégués CFDT ont pointé les temps d'attente d'une centaine de personnes ayant pris place entre 7 h et 14 h 30 dans la « file » de l'espace de vente, en gare de Strasbourg.
Une moyenne de 15 minutesAlors que le nombre de guichets ouverts a fluctué au fil de la journée - cinq à 7 h, neuf à 9 h 30, sept à 12 h 30, etc. - ils ont enregistré un temps d'attente moyen de quinze minutes. « C'est bien ! Cela prouve que l'opération de juillet a porté des fruits localement », commente Séverine. « Il faudra néanmoins attendre les résultats nationaux pour en tirer des conclu-sions. On a quand même mesuré un temps d'attente maximum à quarante-cinq minutes à 12 h 30. Quant au taux des personnes abandonnant leur place dans la file, il est resté le même qu'en juillet, soit près de 10 % », ajoute celle qui rappelle que « l'affluence aux guichets est plus forte en fin de mois ».
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