La mobilisation cache son jeu ( DNA / JE. 22 MARS 2018)
Si les syndicats sont dans l'incapacité de prévoir l'ampleur de la mobilisation d'aujourd'hui, tous s'accordent à dire que « le ras-le-bol » des salariés du public mais aussi du privé est au rendez-vous.
La mobilisation des retraités pour la défense de leur pouvoir d'achat, le 15 mars, avait surpris par son ampleur. Faut-il y voir un signe précurseur au moment où la plupart des syndicats de la fonction publique CFE-CGC, CFTC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, UNSA Grand Est... appellent à faire grève et à manifester ?
Rien n'est moins sûr. Les représentants syndicaux se montrent d'une extrême prudence sur le niveau de mobilisation attendu aujourd'hui. Même si pour les salariés de la fonction publique les raisons d'exprimer leur colère ne manquent pas, rappellent les syndicaux en évoquant « les conditions d'exercice des missions publiques, l'emploi, le pouvoir d'achat, le rétablissement de la journée de carence ».
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Les mauvaises conditions de travail avaient déjà poussé les salariés des hôpitaux et des maisons de retraite à faire grève ce mois-ci. Aujourd'hui, ils seront à nouveau dans la rue... sans bloquer le fonctionnement des services.
« Parce que les salariés ont une conscience professionnelle et parce qu'il appartient aux directeurs des hôpitaux d'assigner un nombre d'agents indispensable à la continuité du service »,
explique un représentant de la CFDT 67. Au niveau national, la Confédération n'a pas appelé à la grève. Cependant, la CFDT de Moselle s'est jointe au mouvement social et le représentant du syndicat CFDT du Bas-Rhin ne retient surtout pas ceux qui souhaitent manifester.
« Si vous voulez y aller, allez-y ! ».
Puis de lâcher : « On ne voit pas d'issue pour les hôpitaux. Comment peut-on encore leur demander de faire des économies ? »
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