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Les fonctionnaires déçus par le ministre ( L'Alsace, ER, RL, VM, DNA - France-Monde / Ma. 17 Octobre 2017 )

Publié le 17/10/2017

Après la hausse de la CSG, pas de gain de pouvoir d'achat annoncé pour les fonctionnaires, qui s'estiment lésés par rapport aux salariés du privé. Une nouvelle mobilisation n'est pas à écarter.

 

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Le petit coup de pouce n'a pas suffi : les syndicats de fonctionnaires sont sortis hier soir « profondément déçus », pour citer Bernadette Groison (FSU), du rendez-vous salarial avec leur ministre Gérald Darmanin. Le responsable de Force ouvrière, Christian Grolier, s'est même déclaré « pas fermé à l'idée que la mobilisation continue », en référence aux manifestations unitaires de mardi dernier, qui ont réuni entre 100 000 et 400 000 agents.

« Des avancées »
 

Coup de pouce il y a eu, pourtant, sur la compensation de la hausse de la CSG pour les fonctionnaires qui, à la différence des salariés du privé, ne bénéficieront pas de la suppression des cotisations maladie et chômage. Le ministre de l'Action et des Comptes publics s'est engagé à étendre la compensation sous forme de primes mensuelles, déjà annoncée, aux nouveaux entrants et aux temps partiels, et à la revaloriser les deux prochaines années.

Le « pouvoir d'achat sera ainsi pleinement préservé », souligne le ministre dans un communiqué à l'issue de la réunion. « La mobilisation a permis des avancées », commentait Mylène Jacquot (CFDT). Le problème est que les fonctionnaires réclament non pas une préservation, mais un gain de pouvoir d'achat, comme le candidat Macron s'y était engagé pour l'ensemble des salariés.

Revalorisation repoussée
 

Le compte y est d'autant moins, selon les syndicats, que le protocole de revalorisation des carrières (PPCR), négocié avec l'ancien gouvernement, verra sa mise en œuvre reportée d'un an.

La réunion, prévue pour durer deux heures, en aura duré près de quatre. « Il y a eu des moments de tension, confie un participant. Le problème est que le ministre n'avait pas de marge de manœuvre. »

Pour se justifier, le ministre a fait état de «contraintes budgétaires» et du «coût» de ce plan de 4 milliards d'euros, dont plus de 80% ne sont pas financés. Le report devrait concerner près de 4,4 millions d'agents, selon l'entourage du ministre.

Le ministre insiste de son côté, comme il l'avait fait la semaine dernière dans un entretien avec notre journal, sur le fait que la rémunération des agents publics augmentera de 2 % l'année prochaine, après 4 % cette année.