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Pimkie renonce aux ruptures conventionnelles collectives ( DNA - / Me. 10 Janvier 2018 )

Publié le 10/01/2018

Lundi, la chaîne de prêt-à-porter féminin Pimkie avait annoncé son projet de suppression de 208 postes via une rupture conventionnelle collective (RCC). Hier, Pimkie a renoncé à son entreprise. La mise en oeuvre d'une RCC nécessite l'accord de la majorité des syndicats. Or, les syndicats se sont montrés hostiles au projet. La CGT, FO et la CFDT, largement majoritaires, se sont positionnées contre. « Nous allons à un accord de méthode pour un plan de départs volontaires », a indiqué Valérie Pringuez, de la CGT.

 

  logo DNA pour portail CFDT

 

Ce projet de RCC à Pimkie constituait la toute première application d'un dispositif créé par « les ordonnances Macron » réformant le code du travail, publiées en septembre. Ces ruptures conventionnelles - qui existaient déjà à l'échelle individuelle - permettent des départs volontaires selon une procédure moins risquée pour l'entreprise et a priori moins contraignante que celle d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Elles sont conditionnées à la signature d'un accord majoritaire avec les syndicats, homologué par l'administration.

« Un plan social déguisé »
 

La direction a détaillé son projet hier, lors des premières négociations : suppression de 37 magasins en trois ans, sur 321 en France, et à court terme 83 emplois en magasin, 41 en logistique, 53 au siège international, et 31 au siège pour la France, implanté à Neuville-en-Ferrain (Nord).

C'était « un plan social déguisé », a dénoncé la déléguée syndicale centrale de FO, Maley Upravan.

Déçu de l'abandon du projet, Eric Foucault, le directeur général délégué de Pimkie, a expliqué que ce qui « animait [les représentants syndicaux] n'est pas l'intérêt général de Pimkie, mais des combats contre les lois Travail ».