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Porte de sortie ( L'alsace - Divers / Sa. 1er Décembre 2018 )

Publié le 03/12/2018

À un mois de Noël, la France s'apprête à vivre un samedi de toutes les interrogations. Et de toutes les inquiétudes.

L'alsace

À un mois de Noël, la France s'apprête à vivre un samedi de toutes les interrogations. Et de toutes les inquiétudes. Avec comme objectif absolu pour le ministre de l'Intérieur - qui n'a pas brillé par son efficacité - d'éviter de nouvelles échauffourées sur les Champs-Élysées ou ailleurs dans Paris et dans les grandes villes. Relayées par les télévisions étrangères il y a huit jours, ces vidéos n'ont guère contribué à améliorer l'image du pays. Une majorité de Français n'en continuent pas moins de soutenir les gilets jaunes, sans distinction entre les gens sincèrement désemparés et les casseurs plus ou moins manipulés par les officines d'extrême-droite.

Chacun peut entendre le désarroi des travailleurs modestes qui peinent à boucler leurs fins de mois. Après la colère des habitants des quartiers sensibles, on assiste au soulèvement du monde rural, un mode de vie souvent subi et non pas choisi, et qui entraîne des servitudes et des dépenses dont peuvent s'exonérer les citadins. Tous se sentent abandonnés par les pouvoirs publics. « On ne peut pas gouverner contre le peuple », a rappelé hier le centriste François Bayrou, soutien d'Emmanuel Macron, mais pas forcément de son Premier ministre. Or c'est bien Edouard Philippe qui se trouve dans l'oeil du cyclone. Le juppéiste n'a pas toujours été des plus habiles et sans doute aurait-il dû saisir la perche, tendue par le leader de la CFDT, Laurent Berger, d'une conférence sociale sur la transition écologique.

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