1er Mai : une union difficile voire impossible ? (LC / SA. 28 avril 2018)
Chaque année au moment de la Fête des travailleurs se pose l’épineuse question : les syndicats partiront-ils unis ? Pour 2018, c’est encore raté.
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Ce rendez-vous annuel à l’occasion de la Fête des Travailleurs était habituellement un moment de réunion syndicale avec le traditionnel « défilé ». Pourtant, depuis quelques années, la tradition a du plomb dans l’aile dans le département de l’Aube. Pour des raisons diverses, les syndicats ne parviennent plus à se réunir. En tout cas pour ce jour précis.
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Cette année dans l’Aube, seule la CGT défilera jusqu’à la place Jean-Macé. Néanmoins, un grand rassemblement est prévu à 10 h devant la Maison des syndicats , à Troyes (boulevard du 1er-RAM). Tous les syndicats ne seront pas présents mais certains ont accepté de prendre la parole, comme l’Unsa. La CFDT, de son côté, préfère organiser une soirée-débat autour du film « 7 minuti » mais ne prendra pas part au rassemblement.
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Projection de « 7 minuti » et débat à la CFDT le 30 avril.
À l’occasion de la sortie du film « 7 minuti » le 9 avril, l’Union départementale de la CFDT propose une projection en avant-première du film le 30 avril dans ses locaux à la Maison des syndicats.
« Ce sera notre 1er Mai », explique Rémi Bardeau.
Le secrétaire aubois du syndicat a tout de suite été emballé par ce film en raison du message qu’il porte. « On est très vite débordé en ce moment avec l’actualité et les réformes mais il est très important aussi de prendre un peu de recul et de réfléchir sur les limites entre ce qu’on peut accepter, négocier ou refuser au sein d’une entreprise ». Le film explique comment la question de la possible réduction de 7 minutes de la pause déjeuner dans une entreprise de textile italienne va bouleverser les certitudes des 11 déléguées du personnel : dix sont d’accord mais une onzième refuse et argumente les raisons de son opposition.
L’issue du vote, qui semblait acquise, s’annonce incertaine. « Le film amène un petit côté culturel à ce mai avec un aspect convivial avec un échange après la projection. mais l’idée, c’est aussi de montrer que négocier, c’est aussi se faire respecter et garder sa fierté. Ce n’est pas parce qu’on ne descend pas dans la rue qu’on ne fait rien », poursuit Rémi Bardeau. La CFDT Aube a préféré ne pas faire de déclaration le jour du 1er Mai.
« Ce serait un peu hypocrite. Si on se rejoint sur certaines revendications, nous ne sommes pas sur la même ligne globale. On ne veut pas refaire Mai 68. »
Rendez-vous : lundi 30 avril à 20 h à la Maison des syndicats (2e étage).
