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CCI : Les employés dans la rue ce mardi ( L'alsace, DNA - Divers / Ma. 17 Juillet 2018 )

Publié le 17/07/2018

Les salariés de la CCI de Mulhouse, comme leurs homologues du Grand Est, ont préparé des écriteaux pour la manifestation de ce mardi.

 

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Le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé, lors de l'assemblée générale de CCI France, la volonté gouvernementale de réduire les ressources fiscales des chambres de commerce et d'industrie. Soit une coupe de 346 MEUR (millions d'euros) entre 2018 et 2022 - ou 100 MEUR par an de 2019 à 2022.

« Mathématiquement, ces économies vont se traduire par des suppressions d'emploi », analysent les représentants du personnel des trois syndicats représentés dans le Grand Est : Philippe Lacour (Vosges) pour la CFDT, Muriel Mangeot (Nancy) pour la CFE-CGC et Claudine Schaffhauser (Mulhouse) pour l'Unsa.

« Nous ne pourrons pas compenser les 100 millions d'euros qui vont nous manquer »
 

Tous ensemble, ils ont donc entrepris un tour de cette grande région pour sensibiliser les élus à l'anxiété grandissante qui gagne les salariés des CCI. « Un salarié sur deux va perdre son emploi dans le Grand Est et 8 000 sur 20 000 au niveau national, et non 4 000 à 6 000 comme l'annonce le Premier ministre. Car même si on commence tout de suite à facturer nos prestations aux entreprises, comme le préconise le gouvernement, nous ne pourrons pas compenser les 100 MEUR (7 MEUR pour le Grand Est) qui vont nous manquer. D'ailleurs, les entreprises, surtout les PME et TPE, sont habituées à voir les CCI comme un service public, gratuit », expliquent les représentants des salariés.

D'où leurs inquiétudes. « Nous sommes lucides et réalistes, ces licenciements vont se faire. Mais qui va les payer et quel accompagnement vers un autre emploi auront les salariés ? », demandent-ils.

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© L'Est Républicain, Républicain Lorrain, Samedi le 14 Juillet 2018 / Lorraine 

Les chambres de commerce étranglées

Les CCI du Grand Est débrayeront mardi pour protester contre les coupes sombres dans leur budget, qui menacent 400 emplois dans la région. Hier, la Moselle a mené une première action.


Le rassemblement d'hier annonce le débrayage de mardi pour les agents des CCI de Metz, Nancy, Troyes, Châlons-en-Champagne, Charleville-Mézières, Épinal, Saint-Dié, Reims, Mulhouse, Colmar et Strasbourg. 
 

Les CCI du Grand Est débrayeront mardi pour protester contre les coupes sombres dans leur budget, qui menacent 400 emplois dans la région. Hier, la Moselle a mené une première action.

L'étau se resserre autour des chambres de commerce et d'industrie. Elles sont, depuis plusieurs années déjà, dans le collimateur de gouvernements successifs soucieux de faire des économies. D'année en année, les ressources fiscales des CCI, directement prélevées auprès des entreprises, se réduisent comme peau de chagrin. En 2014, l'État a ponctionné leurs fonds de roulement. Ainsi, pour la CCI de Lorraine, avant la refonte des régions, 10,5 millions ont ainsi été confisqués. Avec la création de la région Grand Est, les chambres consulaires ont été invitées à se réorganiser autour d'une Chambre régionale.

Cette restructuration a été l'objet d'un bras de fer sans merci entre les CCI de Moselle et de Meurthe-et-Moselle. La première a remporté un combat judiciaire qui a creusé le fossé entre les deux institutions voisines. La régionalisation devait être une source d'économies substantielles exigées par l'État. « En fait, rien n'a vraiment changé », regrette Philippe Lacour, de la CFDT. Après des années d'efforts budgétaires, les 950 collaborateurs de la CCI Grand Est découvrent que la pression se fera plus forte encore dans les années à venir. « En 2018, au niveau national, 150 millions seront prélevés sur la taxe des frais de chambre, puis 100 millions chaque année jusqu'en 2022 », précise Muriel Mangeot de la CFE-CGC. La part du Grand Est est estimée à 7 millions chaque année.

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