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Finances publiques : les agents rament ( RL / VE. 18 JANVIER 2019 )

Publié le 18/01/2019

Une intersyndicale d'une soixantaine de personnes est allée voir ce jeudi matin le directeur mosellan des finances publiques pour protester contre les suppressions de postes, alors que les besoins en bras augmentent.

.../... la chasuble est apparue en semaine, ce jeudi matin place Saint-Thiébault à Metz, avec une plus grande variété de couleurs. Celle d'une intersyndicale Solidaire Finances publiques-CGT-FO et CFDT qui a rejoint la direction départementale des finances publiques où s'est tenu un comité technique local entérinant la suppression de 45 postes en Moselle.

Un chiffre a priori faible au regard des 2 130 postes rendus dans tout le pays, « mais c'est plus qu'à Strasbourg, Marseille ou Montpellier », .../... « On a de plus en plus de missions, elles-mêmes de plus en plus techniques et de moins en moins de moyens. »

Ils évoquent des effectifs amaigris et insuffisants pour assurer un accueil physique des contribuables, répondre à leurs e-mails, à leurs coups de fil et suivre leur messagerie.

« Il faut deux mois à Metz pour répondre à un courrier électronique. Quand les gens trouvent le temps long, ils viennent. »

Pas mieux, parce qu'ils s'entassent dans les espaces d'attente et « font généralement preuve de patience ». Comment désengorge-t-on les embouteillages devant les services ? En réduisant les horaires d'ouverture au public.

L'optique 2022 est de « supprimer les accueils physiques et téléphoniques », révèlent les syndicalistes. « Ou de les réduire drastiquement », tempèrent-ils dans la foulée. Les finances publiques risquent de perdre une part de proximité.

Les syndicats attendent, pour la fin mars, la nouvelle carte de la restructuration synonyme de fermetures d'établissements. Ils nourrissent une crainte plus proche dans le temps, inspirée par la mise en œuvre du prélèvement à la source. « Ça ne sera pas facile à la fin du mois de janvier, à partir du 27-28, quand les premières feuilles de paie vont tomber » et générer des couacs. Notamment pour les cas particuliers que le système aurait du mal à gérer. « En France, il y a 400 niches fiscales qu'il s'agit de faire accepter par une mécanique censée les exclure. »