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Hébergement : un centre au lieu de trois (RL / VENDREDI 19 Octobre 2018)

Publié le 19/10/2018

Que deviendra le CHRS d'Ars-sur-Moselle ? Les syndicats sont inquiets. Est accompagnement a décidé de regrouper les trois CHRS de Metz-Métropole en une seule entité pour faire face aux coupes budgétaires imposées par l'État.


Joël Gérardot, délégué syndical CFDT et Céline Klein, de Sud, se montrent très inquiets quant à l'avenir du centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) d'Ars-sur-Moselle.

« En septembre, nous avons appris la transformation des 34 places du CHRS collectif en CHRS éclaté en 34 studios. Ce qui signifie qu'il va falloir reclasser les dix personnes qui y travaillent : quatre travailleurs sociaux, trois veilleurs de nuit, deux maîtresses de maison et une psychologue. Pour nous, c'est un véritable coup de massue, les dix salariés sont contre ce projet. Ils demandent le maintien d'un collectif. On ne veut pas que ça ferme. »

Des réductions budgétaires

.../... « Pour 2018, la réduction de la dotation était fixée à 61 000 €, mais après une argumentation serrée auprès des services de l'Etat, elle a été ramenée à titre dérogatoire exceptionnel à 48 000 €. Une réduction qui doit être reconduite dans les trois années suivantes pour aboutir à une réduction totale de 10 %, soit plus de 200 000 €. »

Transformation de l'offre

« L'idée est de respecter le plan gouvernemental du Logement d'abord et la lutte contre le sans-abrisme ».../...on transforme l'offre d'hébergement sur nos trois établissements. En termes de conventions, les trois disparaissent pour n'en former plus qu'un. »

Le profil des résidents sera analysé au cas par cas, pour voir s'ils peuvent prétendre à un hébergement individuel.

Que devient le château d'Ars ?

« Nous voulions augmenter l'accueil à Ars-sur-Moselle, rappelle Luc Bibaut, le président d'Est accompagnement. La mairie ne nous a pas permis de réaliser ces travaux. Aujourd'hui, nous souhaitons en faire une pension de famille. » .../...

Que devient le personnel ?

.../...« Il y aura redéploiement des salariés, avec toutefois le même nombre d'usagers. Les licenciements ne sont pas à l'ordre du jour. Mais il y aura des départs naturels. »

Des arguments qui ne conviennent pas au délégué syndical CFDT qui prévoit des « débrayages » et qui a décidé de boycotter le comité de pilotage de ce projet.