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Hôpital de Sedan : 900 manifestants dans la rue

Publié le 03/04/2018

Près de 900 personnes ont défilé le 24 mars 2018  pour protester contre une éventuelle suppression de services au sein de centre hospitalier de Sedan.

Dans le viseur, le « plan de performance» que l'Agence Régionale de Santé (ARS) veut appliquer au Groupement Hospitalier du Territoire (GHT) pour faire des économies. Selon l'ARS, les hôpitaux de Sedan et Charleville cumulent à eux seuls un déficit de 5,5 millions d'euros. L'objectif est donc de les faire revenir à l'équilibre budgétaire. À commencer par le centre hospitalier de Sedan, ce qui ne se fera pas sans casse.

Plusieurs services sont sur la sellette, dont la·pédiatrie et par ricochet, le pôle mère-enfant dans son ensemble. L'intersyndicale regroupant la CFDT, FO et la CGT dénonce une absence de dialogue social.

" La direction est incapable de nous dire les choses. On ne sait toujours pas quel scénario va être retenu."

, déplore Valérie Nicolas,secrétaire de section CFDT.

Selon l'intersyndicale, deux hypothèses ont été évoquées par l'ARS : la suppression pure et simple du pôle mère-enfant et des services de médecine spécialisées comme la cardiologie et la pneumologie, ou le déclassement de la maternité. Si cette deuxième hypothèse est retenue, l'hôpital de Sedan ne pourra plus assurer les accouchements à risques.

La logique de l'ARS est purement comptable, dénoncent des manifestants venus de toutes les Ardennes, qu'ils soient salariés du public ou du privé, retraités ou,encore élus.

Le centre hospitalier de Sedan ne se résume pas à un simple hôpital de proximité. Certaines de ses spécialités font autorité dans toute la région Champagne-Ardenne et  bien au-delà. C'est le cas de l'unité de prise en charge multidisciplinaire des enfants obèses et en surpoids.