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Ils n’écartent pas l’hypothèse de poursuivre la grève (LC / SA. 30 Juin 2018)

Publié le 02/07/2018

Au deuxième jour de grève à l’usine Aube Bedding, les organisations syndicales FO et CFDT, à l’origine du mouvement, font le point sur la situation.

 

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Un impressionnant défilé de camions de transport ouvre la voie d’accès du visiteur à l’usine Aube Bedding de Bar-sur-Aube, en ce vendredi matin. Une dizaine de ces semi-remorques attendent la réouverture de services internes, parfois depuis la veille, afin de décharger les matières premières nécessaires à la production du site ou d’embarquer les produits finis.

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Entamé jeudi, et suivi par « 90 % des effectifs » selon les syndicats, le mouvement de grève des salariés d’Aube Bedding s’est poursuivi, comme  annoncé, vendredi.

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LA RAISON DU SILENCE
Ne souhaitant pas s’exprimer jeudi à la presse, lors la première journée de mobilisation, les syndicats FO et CFDT, à l’origine du mouvement social, sortent aujourd’hui de leur silence. Rencontrés dans un même local, les délégués syndicaux CFDT, Laëtitia Cesko et Charly Burgat, et FO, Audrey Chaudron et Medhi Voinchet, parlent aujourd’hui d’une seule voix.

Les organisateurs expliquent leur mutisme de la veille par « un engagement envers la direction ».
« On parle aujourd’hui pour rétablir la vérité. Nous savons que se tiennent en ce moment des pourparlers avec des investisseurs pour la construction de la nouvelle usine… Et il est question de gros sous. »

Les syndicats restent ancrés sur leur position. « On ne v eut pas de licenciements secs. Si licenciements il y a, ça ne se ferait qu’avec des volontaires. » Ils souhaitent également que « la direction réétudie la fermeture de certains services », sans les nommer mais qui concerneraient « une vingtaine de
postes ». Ils rappellent ne pas être sur « des positions bêtes et méchantes mais plutôt dans une attitude de construction positive », jugeant « ne pas pouvoir faire tourner l’activité de l’entreprise sans ces postes ». 

« Notre but n’est pas l’argent. Nous voulons sauver les emplois et sauver notre entreprise », résument les organisateurs de la fronde.