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Le CHRU perfusé aux inspections (VM / Ve. 06 Juillet 2018)

Publié le 06/07/2018

Alors que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est attendue ce vendredi à Nancy, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) programme, en août, la quatrième mission de contrôle en 5 ans du centre hospitalier.

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L'annonce faite ce lundi devant le conseil de surveillance a déclenché une fronde de mécontentements. Le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est, Christophe Lannelongue, a, en effet, confirmé une nouvelle mission de contrôle de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans l'établissement. Il s'agirait d'une mission flash entre mi-août et fin septembre dont l'objectif est de consolider, officiellement, le dossier présenté par le CHRU pour l'obtention des aides du Copermo (Comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins).

« C'est la quatrième en cinq ans », tonne Alex Gorge, de la CFDT,

qui voit là un subterfuge du ministère pour justifier le nouveau report des aides initialement programmées avant cet été. Il se souvient aussi que l'une d'elles avait, un temps, imaginé mettre sous tutelle le centre hospitalier.

Le syndicaliste et d'autres membres du conseil de surveillance de l'établissement nancéien assurent qu'ils ne se satisferont pas de ce motif et ne manqueront pas de le faire savoir au ministre de la Santé, Agnès Buzin, attendue ce vendredi à Nancy pour inaugurer un nouvel Ehpad.

Depuis 2013, il faut reconnaître que le centre hospitalier de la cité des Ducs est perfusé aux inspections. La première a eu lieu de novembre 2013 à février 2014. La seconde, de mars à avril 2015 ; une troisième de juin à juillet 2016 ; et la quatrième débutera donc dans un peu plus d'un mois.

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Malgré les bons résultats du plan de refondation qui se sont traduits, depuis 2014, par 42 millions d'économies et un déficit structurel abaissé de plus de 40 millions en 2014 à 18 millions aujourd'hui, le ministère juge les efforts consentis et ceux à venir du CHRU pas suffisants.

Une dette globale de 411 M€ qu'il faudra rembourser

Il réclamerait de nouveau 30 millions d'économies d'ici 2023, ce qui équivaut à supprimer entre 400 à 600 nouveaux postes (sur 8.000) alors que l'établissement en a déjà taillé 400 entre 2013 et 2017.

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