Mobilisation sans précédent (L'Alsace, DNA / Ve. 29 Juin 2018)
Bien que la loi sur le nouveau pacte ferroviaire ait été adoptée par le Parlement le 14 juin, l'intersyndicale regroupant les quatre organisations représentatives de la SNCF (CGT, Sud, CFDT, Unsa) a mené son calendrier de grève dans l'unité jusqu'au bout. Alors que la participation s'est émoussée au fil des séquences, le plus long mouvement social qu'ait connu l'entreprise depuis 30 ans s'est achevé ce jeudi à l'issue d'un 18e et ultime round de deux jours.
Au terme de trois mois de mobilisation ponctués d'actions et manifestations, les responsables syndicaux régionaux ne cachent pas leur déception :
« .../... Le gouvernement est resté inflexible sur la disparition du statut des cheminots, l'ouverture à la concurrence et le changement de raison sociale de la SNCF », résume Ludovic Wintenberger, secrétaire adjoint de l'Unsa ferroviaire Alsace, première organisation de la région SNCF de Strasbourg (Alsace et Belfort). .../... . »
« Il s'agit d'une mobilisation sans précédent dans l'entreprise depuis 1995, tient à souligner Mazouz Benlazeri, secrétaire du syndicat des cheminots CGT d'Alsace, qui se réjouit que le mouvement ait également remis la question des petites lignes sur la table .../... »
La formule de grève par intermittence laisse, après coup, un goût amer à Vincent Schaller, secrétaire régional de Sud Rail
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Il rappelle que Sud Rail était favorable à un mouvement dur, reconductible au jour le jour, « comme en 1995 ».
« Dans ce cas, on se serait mis les usagers à dos et on n'aurait pas tenu dix jours ! », nuance Daniel Firholtz, secrétaire du syndicat des cheminots CFDT de la région de Strasbourg.
« Peser sur la rédaction des décrets »Sur l'intérêt de poursuivre la grève cet été, les quatre dirigeants syndicaux alsaciens font valoir les arguments de leurs fédérations respectives. « .../... Sud Rail et la CGT appellent pour commencer à une nouvelle grève les 6 et 7 juillet. .../...», explique Vincent Schaller.
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La CFDT et l'Unsa ont de leur côté décidé de « suspendre » la grève. « On respecte le choix des autres. Mais d'après nous, rien ne va se passer pendant l'été qui justifie la poursuite du mouvement », note Daniel Firholtz.
« Il faut savoir peser sur les bons interlocuteurs. On sort donc du mouvement car la loi est votée et promulguée », précise Ludovic Wintenberger, pour qui le prochain dossier à surveiller sera l'élaboration de la nouvelle convention collective de la branche ferroviaire.
