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Paquet routier : la CFDT se félicite du rejet des textes

Publié le 09/07/2018

La CFDT est restée mobilisée tout au long du processus jusqu’au vote décisif le 4 juillet dernier au Parlement Européen à Strasbourg. La majorité des textes concernant le transport routier ont été rejetés. Le syndicat des Transports du Bas-Rhin a répondu présent aux différentes mobilisations organisées par la FGTE CFDT (Fédération Générale Des Transports-Environnement), conjointement avec la Fédération Européenne des Travailleurs des Transports (ETF).

C’était un coup porté aux conditions de vie et de travail des routiers.

Les propositions de la commission transport européenne mettaient en danger autant les chauffeurs (routiers, de bus, de cars voyageurs) européens que les automobilistes. Elles devaient définir une politique commune du transport routier et respecter le principe simple “à travail égal, salaire égal, sur un même territoire”. Or les textes mis sur la table ne respectaient pas ces conditions. Une série de mesures visait à réduire les temps de repos hebdomadaires et augmenter les temps de conduite des chauffeurs.

mobilisation transports67

Pour la FGTE CFDT, ces propositions de modification auraient eu un impact négatif sur l’ensemble des conducteurs routiers en Europe. Elles auraient influé sur leur niveau de fatigue, l’équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle, ainsi que sur leurs salaires. Mais aussi sur les conditions du repos hebdomadaire et du retour des conducteurs routiers dans leur pays d’origine. Les textes proposés omettaient de répondre au réel problème du secteur, à savoir l’énorme trafic de travailleurs actuellement organisé partout en Europe par des entreprises de transport routier.

Une délégation de syndicats européens a participé aux derniers débats et votes dans l’hémicycle du Parlement Européen. Le secrétaire général du syndicat des Transports du Bas-Rhin, Pascal VAUDIN, a fait partie de cette délégation. Elle est allée à la rencontre des députés pour influencer les votes et les interpeller sur le contenu des préconisations du paquet mobilité dont elle estime qu’elles constituent une "régression sociale".

Une belle collaboration des syndicats européens a conduit à cette victoire syndicale. Il en allait des conditions de vie et de travail de plus de 1,9 millions de chauffeurs routiers en Europe mais aussi de la sécurité de tous les usagers de la route.

délegation européenne parlement

Ci-dessous, certaines des propositions qui ont été rejetées

Les temps de conduite et de repos

La Commission Européenne proposait d’étendre la période de référence pour le calcul des temps de conduite et de repos de deux à quatre semaines. Les conducteurs routiers auraient dû prendre deux périodes de repos de 24 heures et deux périodes de 45 heures. En pratique, cela risquait de se traduire par une concentration du temps de conduite dans les trois premières semaines du mois avec les jours de repos hebdomadaire concentrés en fin de mois.

Le règlement sur le tachygraphe intelligent

La Commission Européenne envisageait d’ouvrir à la révision le règlement relatif aux tachygraphes dans les transports routiers. Il s’agissait de vouloir imputer aux conducteurs routiers la responsabilité d’enregistrer manuellement, à chaque arrêt, le code du pays dans lequel ils se trouvent. Cette introduction manuelle ajoutait encore plus de pression et de responsabilité sur les conducteurs routiers, tant de la part des employeurs que des autorités.

De plus, l’enregistrement des données des temps d’activités du conducteur en cas de contrôle routier poussaient de 28 à 56 jours. Le conducteur se retrouvait avec une « épée de Damoclès » au-dessus de la tête. En cas d’infraction, le chauffeur pouvait se voir sanctionner sur toute cette période d’activité.