Retour

Régime local : l'appel au patronat (L'Alsace, DNA / JE. 05 Juillet 2018 )

Publié le 05/07/2018

L'intersyndicale CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, UNSA d'Alsace-Moselle (à l'exception donc de Force ouvrière) demande aux organisations patronales de « mettre de côtés leurs dogmes habituels » face au régime local de Sécurité sociale.

 

 logos als dna

 

Elle leur demande d'accepter de discuter d'une cotisation patronale qui permettrait au régime de prendre en charge le « reste à charge zéro » que le gouvernement envisage d'ici 2021 en matière de lunettes, d'appareils auditifs et de prothèses dentaires.

Une cotisation de 0,75 %

« La prise en charge par le régime local serait à la fois plus simple, plus efficace et plus solidaire que si elle était faite par les mutuelles et assurances »,

explique Patrick Heidmann, responsable de la protection sociale pour la CGT Grand Est.

« Il est temps que les entreprises reviennent dans le débat », indique Sabine Gies, secrétaire régionale de la CFDT Alsace.

La semaine dernière, Daniel Lorthiois, président du conseil d'administration du régime local, avait annoncé que le régime proposait d'être, pour ses 2,2 millions de ressortissants, l'opérateur de ce « reste à charge zéro ».

Pour cela, il demandait qu'à une augmentation de la cotisation au régime que paient salariés et retraités (de 1,5 % à 2 ou 2,1 %) s'ajoute une cotisation patronale (d'environ 0,75 %). Pour l'instant, le régime local, qui fonctionne en Alsace-Moselle comme une complémentaire obligatoire de service public, n'est financé que par une cotisation spécifique sur les salaires et pensions.

De fait, les organisations patronales ne montrent pas grand enthousiasme à y payer aussi leur écot. Le 29 juin dernier, invitées à Strasbourg à une rencontre sur ce thème, les trois principales (Medef, CPME, U2P) ne s'y sont pas rendues.

« L'esprit de solidarité »

Le système de « reste à charge zéro » envisagé en France « de l'intérieur », appuyé sur les mutuelles et assurances complémentaires, « risque d'être un frein à certains soins », note Sabine Gies. En effet, « l'augmentation des cotisations, pour les plus faibles revenus, risque de les dissuader d'engager certains frais de santé ».

.../...