Ricoh : avant d'entrer dans le dur des négociations (L'Alsace, DNA / Je. 28 Juin 2018)
Près de 300 personnes se sont rassemblées devant l'entrée de l'usine Ricoh-Industrie France à Wettolsheim.
« La direction avait rejeté en bloc les derniers points que nous souhaitions inscrire dans les accords de méthode »,
indique Olivier Delacourt (CFDT), porte-parole intersyndical.
Aussi, dès la fin de la réunion, vers 10 h 30, a-t-il été décidé de lancer un mot d'ordre de rassemblement devant l'entrée du site et d'empêcher le passage des poids lourds.
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« C'était aussi une sorte de démonstration de force, et cela nous a permis de mobiliser et d'informer », poursuit l'homme qui a tenu le micro pendant une bonne heure pour expliquer dans le détail aux salariés les points qui seront négociés et l'enjeu capital de ces discussions qui devraient s'étaler sur trois mois (et trois semaines de congés pour fermeture de l'usine). Le 22 mai, lors des négociations annuelles (NAO) la direction avait informé du projet de suppression de 248 postes avec à la clé 222 licenciements possibles. Le site de Wettolsheim emploie aujourd'hui 720 salariés en CDI et 130 en intérim ou en CDD. En 2011, au plus fort de son activité, 1 020 personnes travaillaient ici. La restructuration préconisée prévoit notamment l'arrêt de l'activité toner.
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Si les départs volontaires seront privilégiés, le représentant de l'intersyndicale craint que le financement des plans sociaux pèse lourdement sur les années suivantes. Il nourrit aussi des inquiétudes pour le reste des activités qui se décomposent en trois pôles : le papier thermique ; le recyclage des photocopieurs, les blocs de cartouches à encre. « L'automatisation sera forcément développée » estime-t-il. Et ce la risque fort de se faire au détriment des ouvriers.
