Social Journée de grève nationale dans les Ehpad (DNA - VE. 16 MARS 2018)
« C'est de pire en pire »
Une cinquantaine de personnes se sont réunies devant le conseil départemental du Bas-Rhin hier matin.
Une cinquantaine de personnes se sont symboliquement réunies devant la collectivité qui a pour compétence l'autonomie, et donc les personnes âgées.
« On est les futurs clients. »
Des retraités du secteur de Molsheim justifient ainsi leur présence devant le conseil départemental du Bas-Rhin, à Strasbourg, chasuble syndicale sur le dos. Marcel James, 68 ans, et Suzanne Fratto, 75 ans, présidente de l'union territoriale des retraités CFDT du Bas-Rhin, sont solidaires : « La situation n'est pas nouvelle, ça fait des années qu'on le dénonce. C'est de pire en pire, on admire les gens qui travaillent en Ehpad. »
Aides-soignantes « abîmées »Corinne Spehner, secrétaire départementale adjointe de la CFDT, en fait partie : « Ça devient de la maltraitance institutionnelle. Ma mère a 75 ans, j'espère qu'elle n'ira pas en maison. »
Elle siège à la commission de reconversion, quatre sessions annuelles : la demande de bilans de compétences ne cesse d'augmenter. « Il y a une fuite du métier, des reconversions liées aussi aux problèmes de santé des aides-soignantes, elles sont abîmées. » Une autre approuve : « Elles sont "stretch" comme on dit, extensibles, et sous-payées. »
Pas sûr que l'annonce de Frédéric Bierry, hier matin, d'abonder à hauteur de 500 000 euros, pour maintenir les contrats aidés dans les Ehpad suffise à combler leurs attentes.
Le président du conseil départemental, qui a reçu une délégation en tout début de matinée, en convient : « Il faudrait idéalement un soignant pour un résident. »
Ces 500 000 euros font partie d'une enveloppe plus large de 6 millions d'euros allouée aux contrats aidés, et qui doit être soumise au vote de l'assemblée la semaine prochaine.
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D'autres rassemblements ont eu lieu un peu partout en Alsace.
À Colmar, près de 200 manifestants ont marché entre la gare et la préfecture du Haut-Rhin. Une délégation de l'intersyndicale CFTC, CFDT, CGT et Unsa a été reçue par un représentant du préfet ; le syndicat FO a fait cavalier seul, en mobilisant ses troupes devant le centre de repos et de soins.
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À Bischwiller, une centaine de personnes, délégués syndicaux (CFDT, CFTC, UNSA), agents, soignants, personnel administratif et résidents, se sont retrouvées pendant une heure et demie au centre hospitalier départemental de Bischwiller (CHDB).
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