Stockage des déchets radioactifs, la CFDT participe au débat public

Publié le 19/09/2019

L’avenir de la filière électronucléaire intéresse tous les citoyens, qu’ils soient pour, contre ou, comme le plus souvent, indécis tant le dossier est complexe et terre de spécialistes. Depuis 2010, la CFDT s’implique dans le débat public.   

La gestion des déchets radioactifs est un point central de la transition énergétique car, que l’on maintienne ou non les centrales en activité, il faudra gérer ces derniers. Il appartient aux générations actuelles, qui ont consommé de l’énergie et produit des déchets radioactifs d’assurer la responsabilité de leur gestion, afin de protéger les générations futures en trouvant des solutions appropriées. 


La région Grand Est est concernée à plus d’un titre par la gestion et le stockage de déchets radioactifs et par l’avenir de la filière nucléaire :

-        Le réacteur de la centrale nucléaire de Chooz est en cours de démantèlement.

-        La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim est annoncée pour 2022.

-        Deux sites de stockage des déchets en surface sont en service dans l'Aube;

-        Un 3ème site est annoncé pour l'Aube ;

-        La demande d'autorisation de création du projet d'enfouissement Cigéo des déchets à vie longue devrait être déposée en 2020.

A terme le Grand Est stockera la quasi-totalité des déchets radioactifs de France dans et sur son sol.

Dans le cadre du Débat public sur le Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs (PNGMDR) lancé le 17 avril (jusqu’au 25 septembre) 2019, la CFDT s’est investie à deux titres :

-        La production d’un cahier d’acteurs CFDT, fruit d’un travail de co-construction entre la Confédération, les Fédérations Chimie-Energie et Mines Métallurgie et au niveau local l’URI Grand Est et les Unions départementales de Haute-Marne et de Meuse.

-        La participation active aux travaux du CESER Grand Est sur la question, avec 3 mandatés CFDT engagés sur le groupe de travail : Lina Cucuzzella, Alain Leboeuf et Sandrine Marx qui en est la rapporteure.

Après 16 auditions et 2 visites sur site, le CESER a produit un rapport et une analyse détaillés d’une quarantaine de pages et a adopté son avis le 13 juin dernier. Cet important travail a servi de base au cahier d’acteurs du CESER, versé au débat public.

La CFDT s’est clairement exprimée pour la réduction progressive de la part du nucléaire dans le mix énergétique de la France, cela afin de donner une plus grande part aux énergies renouvelables dans la production d’électricité.

Pour autant, la France doit prendre ses responsabilités quant aux choix industriels passés et présents. C’est la raison pour laquelle la CFDT réaffirme la nécessité d’avoir une politique responsable en ce qui concerne la gestion des matières et des déchets radioactifs. D’une part, nous avons la responsabilité de faire dès aujourd’hui les choix politiques (réduction des consommations énergétiques et évolution du mix énergétique), mais aussi de trouver les solutions techniques (via des investissements à la hauteur des enjeux) qui nous permettront, à terme, de réduire, voire de cesser la production de déchets radioactifs. D’autre part, nous avons le devoir de traiter les déchets générés. Notre génération doit assurer la gestion de ses déchets radioactifs et ne pas en laisser la charge aux générations futures, sans les enfermer dans des choix irréversibles.