Après l'incendie, quel avenir pour Manoir industries ? ( RL - Faits-divers 57D / Sa. 31 Août 2019
Au lendemain de l'incendie qui a frappé Manoir Industries à Bouzonville, les salariés s'interrogent sur leur avenir.
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La question était sur toutes les lèvres devant les grilles de l'usine Manoir Industries, à Bouzonville. Comment se relever après une telle épreuve ? Si l'heure était d'abord au recueillement parmi les salariés, suite à l'incendie qui a ravagé jeudi plusieurs unités telles que la forge, la préparation outillage et la coupe, l'inquiétude était palpable dans les rangs. Toute la journée, les ouvriers, en repos forcé, ont défilé devant l'usine pour tenter d'estimer les dégâts. Et se faire une idée plus précise de leur avenir. 180 employés œuvrent au sein de l'entreprise spécialisée dans la transformation de métaux. Sans compter les intérimaires et les sous-traitants.
« Ça nous fait mal au ventre. Notre travail, c'est notre gagne-pain. Beaucoup d'entre nous travaillent ici depuis plusieurs décennies. On est attachés à notre usine. On est tous choqués, tristes. » Tous disent appartenir à une « grande famille. Notre consolation, c'est qu'on est tous là ce matin. Au moins, personne n'a été blessé ». Jeudi, devant l'usine en flammes, les larmes ont coulé parmi le personnel. Au lendemain du sinistre, les ouvriers appellent la direction « à rebondir. On l'a toujours fait. Dans le temps, on travaillait à 99 % pour les mines de charbon. Quand elles ont fermé, on a trouvé d'autres marchés : le ferroviaire, l'aviation, les travaux publics... » Se relever ? Oui, Thierry Didelon, délégué syndical CFDT, y croit. « Mais cela ne va pas se faire en un claquement de doigts. Des installations comme celles que l'on avait, ça ne se trouve pas à tous les coins de rue. »
