Justice : dans la rue à Metz et à Paris ( RL - Faits-divers 57B / Me. 16 Janvier 2019 )

Publié le 16/01/2019

À Metz, plus brièvement qu'à Paris, les professionnels de la justice ont manifesté leur rejet unanime du texte de la réforme de la justice arrivé en deuxième lecture à l'Assemblée nationale.

 

 

 

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La manifestation à Metz a pris la forme d'un rassemblement à midi devant les portes du tribunal de grande instance. 
 

Aussi bien devant les portes du tribunal de Metz, ce mardi à midi, qu'à Paris dans le cortège marchant le même jour entre Châtelet et les Invalides, le bâtonnier de Metz, Me Laurent Zachayus, voit une mobilisation unanime de tous les métiers de la justice. Les avocats ne sont plus seuls en colère contre le projet de réforme de la justice défendu par la garde des Sceaux Nicole Belloubet et voulu par l'Élysée. Les magistrats sont entrés eux aussi dans la danse. Un syndicat avait déjà enterré symboliquement le texte à Metz, début décembre, en défilant derrière le cercueil de Madame Justice avec les avocats, dans les rues de Metz. Désormais, le SM (Syndicat de la Magistrature) et l'USM (Union Syndicale des Magistrats) écartent la vision gouvernementale de la justice dans un élan partagé également par la CFDT et la CGT des personnels de justice.

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 © Le Républicain Lorrain, Mercredi le 16 Janvier 2019 / Moselle / Metz

Les professions du droit dans la rue à Metz et à Paris

 

Les avocats ne sont pas les seuls à contester la réforme de la justice. Les magistrats et les personnels de justice sont associés au rejet du futur texte revenu, ce mardi et jusqu'au 21 janvier, en deuxième lecture à l'Assemblée nationale. Parallèlement à la manifestation parisienne entre Châtelet et les Invalides (5 000 personnes selon la police, 8 000 selon les organisateurs), les professionnels du droit se sont rassemblés en milieu de journée devant le palais de justice de Metz où la CFDT et la CGT partageaient le pavé avec le SM et l'USM, les deux syndicats de la magistrature.

Jusque-là, les démonstrations ont été vaines mais ce 15 janvier, « on est monté d'un cran », indique le bâtonnier de Metz, Me Laurent Zachayus. Les avocats ont non seulement demandé le renvoi de tous les dossiers audiencés hier, mais ont touché pour la première fois au sacro-saint contentieux de la liberté (durant la garde à vue par exemple ou en matière de placement en détention provisoire). C'est un signe net du durcissement du mouvement qui ne s'est pas pour autant achevé hier.

L'ordre des avocats de Metz appelle à une nouvelle action le 18 janvier, jours de la rentrée solennelle de la cour d'appel et du TGI de Metz.