Rachat de British Steel par Jingye : les syndicats incertains ( RL - Moselle / Ma. 18 Février 2020 )

Publié le 18/02/2020

Consultés lundi, plusieurs syndicats de l'usine de rails de Hayange (seul site français du groupe sidérurgique British Steel), CFDT, CGT et FO, ont refusé de se prononcer sur le projet de reprise par le Chinois Jingye.

 

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Le rachat de l'ensemble des activités européennes de British Steel par Jingye est en cours de négociations. Mais la reprise du site de Hayange, actif stratégique pour la production des rails pour la SNCF, reste soumise à l'accord du gouvernement français.

«À l'heure actuelle c'est le seul repreneur»
 

Malgré l'engagement du groupe chinois, qui a réaffirmé lundi sa volonté de développer le site de Hayange et d'y investir 60 M€ sur cinq ans, les organisations syndicales restent méfiantes. « Sur quels marchés Jingye veut-il se positionner ? Avec quel effectif ? Grâce à quels investissements ? », interroge la CFDT comme FO et la CGT. Seule la CFE-CGC a donné un avis favorable au projet chinois. « Nous ne voulons pas être dans le doute permanent. À l'heure actuelle, c'est le seul repreneur annonçant un plan industriel comprenant des investissements massifs », explique Patrick Tintanet (CFE-CGC).

Reste que l'ensemble des syndicats s'inquiète du flou entretenu sur un éventuel « plan B » pour Hayange en cas de veto de Bercy sur l'offre chinoise.

« Il y a trop d'intérêts divergents dans ce dossier », souligne Grégory Zabot (CFDT). « Financiers pour Jingye, politiques pour Bercy (qui veut lier le sort de Hayange à celui d'Ascoval) [...] et seulement en dernière position viennent les intérêts de notre usine et de nos 450 salariés. »