Les syndicats dénoncent la casse du service public

Publié le 29/12/2010
La Fédération CGT des cheminots et la CFDT Cheminots de Strasbourg ont accusé, hier, la SNCF de se « détourner du service public et de faire des économies coupables », au lendemain de l'interminable périple de 600 passagers d'un train de nuit Strasbourg-Port-Bou/Nice.
Les syndicats dénoncent la casse du service public
Les syndicats dénoncent la casse du service public
La Fédération CGT des cheminots et la CFDT Cheminots de Strasbourg ont accusé, hier, la SNCF de se « détourner du service public et de faire des économies coupables », au lendemain de l'interminable périple de 600 passagers d'un train de nuit Strasbourg-Port-Bou/Nice.

© Le Républicain Lorrain, Mercredi le 29 Décembre 2010 / Région
 
Guillaume Pépy, président de la SNCF a présenté ses excuses aux voyageurs. Photo archives RL/Julio PELAEZ 

« Quand une entreprise publique comme la SNCF se détourne du service public pour faire du business, il est prévisible que les voyageurs et les cheminots en subissent les conséquences », affirme la CGT dans un communiqué intitulé « Le service public ne répond plus ». La CGT-Cheminots dénonce « l'organisation éclatée et cloisonnée de la SNCF qui en refusant toutes formes de mutualisation des moyens humains et matériels entraîne de dysfonctionnements qui deviennent le triste quotidien des usagers et l'angoisse des cheminots » Le syndicat met aussi en cause la politique libérale du gouvernement qui, selon lui, « supprime les moyens et pousse à la casse des entreprises publiques et du service public. »

Pépy présente ses excuses

Pour la CFDT Cheminots de Strasbourg, en dehors des conditions hivernales rigoureuses, c'est la réorganisation de la SNCF qui est en cause : gestion par activité (cheminots du TGV qui ne peuvent plus communiquer avec leurs collègues du TER par exemple...), diminution du personnel. « Mais naturellement, ce sont encore une fois les lampistes qui vont trinquer et non les vrais responsables, à savoir les dirigeants de la SNCF et le gouvernement, qui sont responsables des économies coupables, tant au niveau de la circulation que de la sécurité », ajoute-t-elle.

Le syndicat prévient qu'il « réagira violemment à toute mise en cause du travail effectué dans les règles définies par la direction de la SNCF. » Le président de la SNCF Guillaume Pépy a présenté ses excuses aux voyageurs et annoncé le lancement d'une enquête. Selon lui, le changement d'un conducteur à Belfort n'a pu être assuré car « la planification du conducteur de relève a été, par une erreur grave, annulée. » Sud-Rail a affirmé, hier, que la direction de la SNCF savait depuis la veille de l'incident que le conducteur, qui devait prendre le relais du train à Belfort, n'était pas disponible. « Ce conducteur a été renvoyé chez lui par la direction SNCF », a déclaré Stéphane Boulade, secrétaire fédéral du syndicat.