« Le Covid doit être considéré comme maladie professionnelle » (LIBÉRATION CHAMPAGNE, LUN 15 JUIN 2020)

Publié le 19/06/2020

Pour la CFDT, toute contamination de salarié par le Covid-19 doit être considérée comme maladie professionnelle, qu’il soit soignant ou pas.

C’est une revendication nationale de la CFDT /../ : la reconnaissance de la contamination par le Covid-19 comme maladie professionnelle, voire accident du travail pour tous les salariés.

« La reconnaissance comme maladie professionnelle ouvre des droits à la personne. » Rémi Bardeau, secrétaire général de l’Union départementale Aube CFDT

Le gouvernement a annoncé, le 21 avril dernier la reconnaissance automatique du Covid-19 comme maladie professionnelle pour le personnel soignant. Mais cette mesure ne s’applique pas au reste des salariés et c’est bien là le problème pour Rémi Bardeau.

« C’est très bien mais le personnel soignant des hôpitaux n’est pas le seul concerné. Qu’en est-il du personnel des Ehpad ? Et que dire du personnel hospitalier qui ne fait pas partie du personnel soignant comme les brancardiers, les secrétaires, les personnes qui apportent les repas ou font le ménage. Ces personnes ont pris autant de risques que les soignants. »

Le responsable syndical n’omet pas non plus les autres salariés ou agents /../ les fonctionnaires comme les policiers, les agents administratifs recevant du public, les enseignants à qui on a retiré les masques pour les fournir aux soignants. Tout comme les salariés du secteur privé : les
caissiers, les manutentionnaires, les postiers, les commerçants, les éboueurs, etc.

« Toutes ces personnes ont continué à travailler et ont pris des risques. Elles ont pu être exposées au virus, d’autant plus que les protections ne sont pas arrivées tout de suite. »

Pourquoi est-ce si important de reconnaître le Covid-19 comme maladie professionnelle ?

« On s’aperçoit, aujourd’hui, que les séquelles peuvent être très importantes et pas seulement pour des malades qui seraient passés en service de réanimation. Des gens qui sont restés chez eux avec une forme bénigne, à première vue, ont des séquelles parfois importantes. La reconnaissance comme maladie professionnelle ouvre des droits à la personne mais aussi aux ayants droit en cas de décès. »

Si le syndicat demande également que la reconnaissance soit automatique, c’est pour éviter un phénomène de judiciarisation avec des procès au cas par cas et des décisions qui varient au fil de la jurisprudence.

RECONNAISSANCE AUTOMATIQUE
/../  la CFDT demande un système de reconnaissance automatique sans que le salarié ait à prouver qu’il a été contaminé pendant son temps de travail.