AFPA : Yutz et Faulquemont ferment (RL / VENDREDI 19 OCTOBRE 2018)
Selon la CFDT, l'AFPA d'Alsace, de Champagne-Ardenne et de Lorraine a formé 19 000 personnes en 2017, dont 12 000 demandeurs d'emploi et 7 000 salarié(e) s.
La direction de l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) a annoncé, hier, au conseil d'administration et au comité central d'entreprise (CCE), la suppression de 1541 postes (pour un effectif d'environ 8 000 personnes au total) et la fermeture de 38 sites sur 206 dans toute la France, à la suite d'importantes difficultés financières.
Le Grand Est est fortement touché par cette réorganisation. Cinq centres fermeront d'ici 2020: Reims (51), Soultz-sous-Forêts (67), Romilly (10), et en Moselle, Thionville-Yutz et Faulquemont.
« C'est un coup de massue pour l'Est de la France »,
déplore Chantal Gasparella (CFDT), « même si nous nous y attendions ».
.../... Dès le 27 septembre, la CFDT, réunie en congrès en Bretagne, avait voté une motion de défiance contre leur directrice générale, qui avait été relayée région par région..../... La réduction des moyens humains et matériels se fera au détriment des demandeurs d'emploi dont la mobilité est souvent réduite. »
L'intersyndicale (CFDT-FO-Sud et CGT) estimait, hier, que la région allait perdre une centaine de postes, en tenant compte des suppressions (193 postes) et des créations (95 postes). Dans le Grand Est, les effectifs devraient ainsi passer de 651 à 563. Six postes seraient supprimés à Metz, cinq à Nancy et onze à Remiremont..../...
Dans un communiqué, Jean Rottner, président de la Région Grand Est, a « réprouvé cette décision prise sans concertation préalable. Les Régions étant chefs de file de la formation professionnelle, une discussion aurait peut-être permis de trouver des solutions. Elles ont été mises une nouvelle fois devant le fait accompli. »
« Salariés en pleurs »Des actions vont avoir lieu dans les prochains jours dans les différents centres du Grand Est. .../... « On ne comprend pas la brutalité des annonces. Dès 14h aujourd'hui, des collègues étaient convoqués par leur directeur et m'ont appelé en pleurs », témoigne Richard Capone, élu au CE régional de l'AFPA et président de la commission des conditions de travail.
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