Élections professionnelles TPE : un enjeu de représentativité (DNA, Me 31 mars 2021)
Instaurée en juin 2017, la Commission paritaire régionale interprofessionnelle, où siègent représentants salariés et employeurs des entreprises de moins de onze salariés, tarde à produire des résultats tangibles. Pour l'heure, l'enjeu des élections syndicales porte avant tout sur une question de représentativité.
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« Ce n'est pas un lieu de construction des droits, précise Sabine Gies, secrétaire générale de la CFDT Alsace, mais c'est un lieu de dialogue social et d'information. Et le fait de partager les problématiques rencontrées par les salariés des TPE, dans des secteurs très variés et souvent éloignés du contact syndical, permet de faire avancer les problématiques », plaide-t-elle, désireuse de voir ces CPRI dotées de davantage de moyens financiers pour être « plus efficientes demain ».
L'équivalent dédié à certaines professions artisanales, les CPRIA, plus anciennes, ont par exemple fait émerger Proximeo, un dispositif permettant de faire bénéficier aux salariés de TPE de l'équivalent d'un comité d'entreprise, avec activités à tarifs préférentiels. Preuve que les avancées tangibles sont possibles, même si elles se font peut-être attendre d'une partie des quelque 140 000 Alsaciens appelés à voter ces jours-ci.
« Il n'y a pas énormément d'appétence autour du sujet, sait Sabine Gies. Mais il est fort important pour la démocratie ». C'est que de ces élections dépend, aussi, la désignation des syndicats qui prendront part à des négociations qui dépassent le cadre régional, à commencer par les conventions collectives. « Ce n'est pas parce que ces salariés sont éloignés du contact syndical qu'ils n'ont pas besoin que l'on pense à eux », insiste Sabine Gies, qui met notamment en avant l'action syndicale dans l'accompagnement des salariés pendant la crise du Covid-19. « Des résultats de ces élections dépendra le nombre de conseillers des salariés », insiste-t-elle.
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