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Des précurseurs dans le suivi médical post-professionnel (RL / JEUDI 12 SEPTEMBRE 2019)

Publié le 12/09/2019

Depuis quelques années, la caisse des mines (CANSSM) a lancé un suivi médical post-professionnel pour les anciens mineurs. Le fruit d'un long combat mené par les syndicats et notamment la CFDT.

 « L'objectif est clair, explique François Dosso, il s'agit de permettre le dépistage le plus précoce possible de certaines maladies, notamment le cancer, dues aux produits auxquels ont été exposés les mineurs », charbon, silice, amiante et autres substances toxiques.

Si l'on pense souvent au cancer du poumon, on occulte, par exemple, les cancers de la peau, avec un risque accru par rapport au reste de la population. « Permettre ce suivi rapide, pris en charge par l'assurance maladie, cela peut sauver des vies », ajoute Emidio Margani (CFDT).

Et la caisse des mines est la seule à proposer ce dispositif, en envoyant près de 1 000 courriers par mois pour inciter les affiliés au dépistage.

Le résultat est éloquent, avec un taux de réponse qui avoisine les 95 %. Une victoire pour le syndicat, qui montre aussi les limites du système.

« En faisant fonctionner la ''machine'', on peut voir petit à petit ce qui coince. » Comme le manque de radiologues, mais aussi certaines maladies qui ne sont pas prises en compte, « notamment le dépistage du cancer du rein », alors que le risque est important.

Pour la CFDT, « il suffirait d'une simple échographie pour déceler d'éventuels problèmes ». Il reste donc des améliorations à apporter, mais la démarche a déjà fait ses preuves.