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« L’agent public manque de reconnaissance » Libération Champagne n° 25512 samedi 1 décembre 2018

Publié le 03/12/2018

À l’approche des élections professionnelles du 6 décembre prochain, la CFDT Interco de l’Aube a rappelé son combat en faveur d’une transition écologique assortie d’une justice sociale.

Alors que Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, était, hier matin, reçu par le Premier ministre, à Paris, dans le cadre de l’installation du haut conseil pour le climat, la section auboise CFDT-Interco organisait une réunion d’information en direction des personnels de la Ville de Troyes, et particulièrement du CMAS, au bâtiment Audiffred.

LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE DOIT ÊTRE UNE CHANCE

A une semaine des élections professionnelles de la fonction publique du 6 décembre, le syndicat départemental, fort de 17 sections et de 600 adhérents (plus 267 depuis 2015) a rappelé son combat en faveur des agents territoriaux.


De la formation de ces militants aux violences sexistes au travail, en passant par la mise en place du PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations) et du nouveau régime indemnitaire desfonctionnaires, l’Interco 10 a été très active et a multiplié les déplacements au plus près des agents « invisibles » (Atsem, personnel de l’état civil, chargés de l’entretien des bâtiments, des espaces verts…). « De plus en plus polyvalent, l'argent public manque de reconnaissance », a évoqué Nathalie Servas, secrétaire de la CFDT-Interco de l’Aube, très attachée au travail sur le terrain. Le syndicat entend bien compter dans la réforme des fonctionnaires que prépare le gouvernement. Les principales inquiétudes évoquées : la réduction budgétaire et la crainte « de devoir faire comme dans le privé ». Et dans un contexte de grogne générale face à la baisse du pouvoir d’achat, Dominique Toussaint, secrétaire général de la CFDT Grand-Est a rappelé la position du syndicat : « Le développement durable doit être une chance pour l’économie, mais il faut y associer la population et les corps intermédiaires. Or les décisions gouvernementales ont fait penser que l’écologie était quelque chose de punitif en taxant avant d’accompagner cette transition écologique. Il est indispensable de redonner un cap et du sens et d’avoir un vrai dialogue social », détaille-t-il.

UN DIALOGUE SOCIAL INDISPENSABLE

Des espoirs un peu entendus puisque, au sortir du rendez-vous avec Édouard Philippe, plusieurs avancées en ce sens ont été notées. Parmi les points positifs : la mise en place d’une prime de transport (dont les modalités sont encore à définir) ; une prise de conscience de l’inquiétude liée au coût provoqué par l’acquisition de nouveaux matériels (voiture, chauffage...). « Le gouvernement a compris l’importance d’organiser des débats comme le demande la CFDT », s’est félicitée Nathalie Servas. En revanche, un point de désaccord subsiste : aucun signe pour endiguer les réclamations de la rue pour redonner du pouvoir d’achat ou gommer l’inégalité fiscale et la fracture territoriale.

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