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Enseignement : la mesure est bonne, les moyens insuffisants, selon les syndicats ( L'alsace - Divers / Me. 6 Février 2019 )

Publié le 06/02/2019

Pour la rentrée 2019, l'attribution de 56 postes supplémentaires est annoncée pour l'académie, 19 pour le Haut-Rhin et 37 dans le Bas-Rhin, selon les syndicats. 

 

  L'alsace
 
 

Une baisse des effectifs dans les classes afin de faciliter le travail par petits groupes, « c'est ce qu'on demande depuis longtemps », fait notamment valoir Ghislaine Umhauer, secrétaire départementale du Snuipp-FSU 68, avec une réserve de taille : « Les moyens n'ont pas été mis. E t l es remplacements, les formations, tout a dû être revu à la baisse. »

Pour la rentrée 2019, l'attribution de 56 postes supplémentaires est annoncée pour l'académie, 19 pour le Haut-Rhin et 37 dans le Bas-Rhin, selon les syndicats. « Insuffisant pour couvrir les besoins , pronostique Didier Charrié, secrétaire départemental de l'Unsa-Education 67, ce qui implique une hausse des effectifs dans les classes à partir du CE2 en Rep, mais aussi dans les écoles rurales et les maternelles. »

Avec parfois « 34 ou 35 élèves en multi-niveaux », celles-ci servent « de variables d'ajustement » et se sentent « laissées pour compte » . Dans ces conditions, s'inquiète le Sgen-CFDT, « la prise en charge d'élèves à besoins particuliers reste très difficile », d'autant que « la gestion de la diversité des publics accueillis n'apparaît pas dans les moyens accordés ».

Qui de la liberté pédagogique ?
 

Par « manque de recul », seul « le ressenti des enseignants » dans les classes dédoublées peut être pris en compte et il semble « positif ». « Ils ont l'impression de visualiser plus rapidement les difficultés et de mieux travailler avec les élèves », rapporte Ghislaine Umhauer. « Il y a des avancées en lecture, par exemple, confirme Didier Charrié , l'intention est bonne, mais une grande pression a été mise par des demandes institutionnelles de réunions, de résultats... »

La mise en place du dispositif, l'an dernier, a été accompagnée de visites d'inspecteurs et de conseillers pédagogiques. « Les collègues se sont sentis sous surveillance, avec l'impression qu'on leur imposait des méthodes, que leur liberté pédagogique était moins respectée. »

« Parvenir à 100 % de réussite, c'est ce vers quoi tout le monde tend, mais c'est impossible, surtout quand on parle d'inclusion ou de très grande difficulté scolaire », rappelle Ghislaine Umhauer. Difficultés « qui doivent être traitées par des spécialistes, dans les Rased, alors qu'il y a des secteurs avec un psychologue scolaire pour 4000 élèves », ajoute Didier Charrié.

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