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Les syndicats en osmose ( L'alsace - Divers / Sa. 1er Décembre 2018 )

Publié le 03/12/2018

Bien que le mouvement des gilets jaunes se veut apolitique et indépendant des syndicats, ces derniers disent comprendre. 

 

  L'alsace

Le mouvement des gilets jaunes se veut apolitique et indépendant des syndicats. En Alsace, ces derniers ne font toutefois pas la fine bouche : « On s'identifie très bien à leurs revendications concernant le pouvoir d'achat. Sur la suppression de la taxe carbone, on reste plus réservé », résume Jacky Wagner, secrétaire général de la CGT du Bas-Rhin. Cette confédération, de concert avec l'union syndicale Solidaires Alsace, enfonce volontiers le clou et appelle ses adhérents à amplifier la pression sur le gouvernement en manifestant ce samedi à Strasbourg.

« Les gilets jaunes expriment une colère légitime pour exiger les moyens de vivre dignement et plus de justice sociale. On la comprend et on la partage », assurent notamment les deux organisations dans un communiqué commun. « Tous ceux et celles qui se battent ne sont pas des anti-écolos et ne sont pas tous d'extrême droite ! Ce sont ceux qui produisent les richesses de ce pays et ne peuvent pas en profiter », relèvent les deux organisations qui estiment « que le gouvernement a mis le feu aux poudres en niant, en méprisant et en banalisant les revendications portées par les syndicats ».

L'analyse que fait la CFDT Alsace n'est guère différente : « Le mouvement des gilets jaunes démontre la fracture qui se creuse entre les hauts revenus et les bas revenus qui ont du mal à boucler leurs fins de mois », analyse Sabine Gies, sa secrétaire générale. « La hausse du pouvoir d'achat ne passe pas seulement par la baisse des charges. Elle concerne également la juste répartition de la valeur ajoutée entre salaires et profits... Mais on n'entend guère le patronat sur le sujet ! », observe-t-elle.

« Étonnant mouvement citoyen »
 

Cette vague de protestation inédite constitue, selon elle, « le signe d'un malaise démocratique. La CFDT n'a jamais cessé d'interpeller le gouvernement sur la nécessité d'un dialogue avec les acteurs de la société civile et les syndicats. Concernant la transition écologique, il faut effectivement prendre en considération la fragilité de certaines populations. »

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